lundi 17 septembre 2007

Rétrospective Joe Henry (première partie)

Là, il s’agit de ne plus plaisanter. Ceux qui me connaissent très bien savent que ce type est devenu une sorte de héros, de modèle. Pour ne pas me perdre dans des envolées lyriques (et tomber dans le vide comme Beep Beep le coyote), voici déjà un résumé très factuel.
Depuis 1986, il est l’auteur de dix albums dont le dernier Civilians est tout fraichement sorti (la semaine dernière). Il a produit aussi des disques de Meshell Ndegeocello, Elvis Costello & Alen Toussaint, des légendes de la soul comme Solomon Burke, Bettye Lavette, Ani Di Franco, Kristin Hersh, Shivaree. Il a aussi participé à des BO comme celle du film de Todd Hayne sur Dylan. Son Cv ne tient pas sur toute la page, je m’arrête là.
Ah, il est aussi marié avec une sœur de Madonna qui a chanté une des chansons, “Stop”, rebaptisée “Don’t Tell Me”. Les deux (Madonna et Joe) ont chanté en duo une chanson de Vic Chesnutt pour la compile Sweet Reliefs.
Voilà, ce qui précède constitue la petite notule biographique habituelle. Mais ça ne raconte rien.
Alors je laisse Joe Henry se raconter :
« Je ne suis pas né à Detroit mais j’y ai déménagé au moment de lycée. Si bien que mes années les plus formatrices, je les ai vécues près de Detroit. Comme mes parents déménageaient souvent, j’étais toujours le nouveau, je devais me faire accepter par les autres. A Detroit, j’ai commencé à faire des boulots, gagner un peu d’argent qui me servait à acheter des disques, j’en empruntais aussi à des amis.
La première chanson que j’ai écrite je devais avoir vers 14 ans, 15 ans. C’était très folk, je venais juste d’apprendre à jouer de la guitare et j’avais dû passer par les mêmes chansons de Bob Dylan qui servaient aux autres. En fait, aussi j’ai toujours été un musicien. Même bien avant que je sorte mon premier disque. J’ai toujours travaillé sur des chansons, des démos et à côté je faisais des petits boulots pour survivre : j’ai travaillé dans une librairie médicale, j’ai cuisiné, etc. Rien qui n’occupait mon cerveau trop longtemps. Je pensais à mes chansons. Il n’y a aucune carte pour obtenir du succès. Chacun emprunte sa propre voie. Ou plutôt on doit la trouver dans le noir".

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