jeudi 28 février 2008

Le Grand Jeu des Pages de Garde 4

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Les règles sont simples : donner avec le plus de précision les auteurs et titres des albums dont sont tirées ces pages de garde. Laissez votre réponse en commentaire, ne copiez pas sur les voisins (je m'efforce d'effacer les bonnes réponses).
Let's play. Réponses quand tout a été trouvé





mercredi 27 février 2008

Jukebox : Foals, These New Puritans, Metronomy


Un brelan de nouveaux groupes anglais intéressants, tous les trois avec des influences bien distinctes et ingérées.




D'abord Foals, peut-être le plus brillant des trois. Son tordu et aigu; batterie frénétique et proche des polyrythmies africaines. Sortie de l'album fin mars, produit par David Sitek de TV On The Radio.





These New Puritans sont souvent comparés à The Fall en raison de la voix, proche de celle de Mark E.Smith en plus juvénile. L'album, déjà sorti, est rafraîchissant comme celui des Klaxons, les rondeurs pop en moins.






Enfin Metronomy dont les membres sont plus âgés. Ce trio livre des prestations tout synthé assez intéressantes. Clip coloré.

mardi 26 février 2008

Gus 2

Les premières planches de ce deuxième volume de Gus m'ont désarçonné : le trait de Christophe Blain a changé, gagnant en spontanéité ce qu'il a peut-être perdu en application. La toute première m'a laissé une drôle d'impression, avec notamment cette manière de représenter le brouillard. Ensuite, je me suis laissé gagner par cette fluidité, ce mouvement qui me rappelle un dessinateur disparu comme Alexis ou même un Franquin débutant (Les Chapeaux noirs, autre western si on peut dire). Mais je me trompe sans doute.
Au bout de cinq pages, le nouveau style de Blain devient aveuglant (voire la planche ci-dessous). Il a trouvé la manière de représenter en une seule case des actions multiples ou répétées, des scènes d'amour. On voit bien qu'il dessine ce qui l'intéresse, laissant de côté ce qui doit l'ennuyer. Ce deuxième Gus, avec toujours un jeu sur les couleurs qu'on qualifiera de pop pour simplifier, est saisissant. Un album vivant et merveilleux dont on suit l'histoire mais qu'on a envie de découper pour coller ses images partout.
Ne le faites pas, je l'ai fait pour vous. Après une planche (copyright Blain/Dargaud) des photos de cases (imparfaites et floues).



Au-dessus un extrait de la première planche... Etonnant, non ?






Ci-dessus une des nombreuses scènes entre Clem et sa copine - Clem éclipse Gus dans ce Beau Bandit dont il est le vrai héros.

lundi 25 février 2008

La Madeleine du Lundi : "Dub Be Good To Me"

Une Madeleine en troins bandes avec déjà "Dub Be Good To Me" de Beats International (1991). A l'époque, intolérant comme on peut bêtement l'être à cet âge, je trouvais que c'était un scandale. Oui, il avait bien raison, Paul Simonon, mon héros de The Clash (quelle manière de porter la basse et de la fracasser) : oser reprendre la ligne de basse de "Guns Of Brixton" pour un morceau de dance. Salaud, Norman Cook (on ne l'appelait pas encore Fatboy Slim) ! En fait, bien avant 2 Many Dj's ou Richard X, le saligaud avait inventé la chanson bootleg, greffant imparablement la dite bassline sur la mélodie de "Be Good To Me", morceau du groupe disco soul SOS Band. Voici donc la reprise mash up suivie de "Guns of Brixton" et une version télé de "Just Be Good To Me".
Finalement, la version de "Beats International" est devenue à son tour une sorte de classique.






samedi 23 février 2008

Le GRAND JEU des PAGES de GARDE 3 (RESULTATS)

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J'étais sûr qu'au moins un album ne serait pas démasqué. J'avais bien tort ! Il y en a même un d'entre vous qui a tout trouvé.

Les scores de cette troisième manche par ordre d'apparition dans les commentaires :
GLORB : 4, 5 points dont 4 pour le 1 et le 6 immédiatements trouvés + le 1/2 point du first one. Le prochain round sera pour toi !
JEROM : 4 points pour le 1 et le 6 et qui aurait mérité un point supplémentaire pour avoir proposé Jason Pollock pour l'Art Attentat
LYAZE : 8 points pour le 1, 2, 5, 6 correctement identifiés. Merci mademoiselle d'apporter un peu d'élégance féminine dans ce blog de brutes...
GEERT : 8 points itou pour les mêmes. Tu mériterais de te faire tirer les oreilles pour le Yann-Avril !
LI-An : 6 points pour les 1,2 et 6. Non, sorry mate, pas de Chaland cette fois-ci !
YANNICK : 12 points - le seul à avoir tout trouvé, perdant le boire et le manger pour identifier le Masse.
APPOLLO : 6 points avec sans doute des regrets...
LE CLASSEMENT GENERAL APRES TROIS MANCHES
En tête, la place de premier se joue à un 1/2 point, il y a deux joueurs à la troisième place...
1ER YANNICK avec 22 points
2e APPOLLO avec 21,5 points
3e ex aequo GEERT et LI-AN avec 16,5 points
5e JEROM avec 10 points
6e LYAZE avec 8 points (mais seulement une participation)
7e GLORB avec 5,5 points
Prochaine manche jeudi avec c'est promis d'autres horizons que celui de la bd franco-belge, des surprises, etc.
Merci aux joueurs pour leur participation et que d'autres n'hésitent pas à la rejoindre

jeudi 21 février 2008

Le GRAND JEU des PAGES de GARDE 3

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Troisième manche d'un jeu qui s'arrêtera faute de combattants.
Les règles sont simples : à partir de ces pages de garde, il faut identifier l'auteur (ou les auteurs) et le titre de l'album. Sachant que plus la réponse est précise, plus elle rapportera. L'arbitre est généralement clément...
Surtout cette fois-ci. Exceptionnellement 6 albums à découvrir avec un certain équilibre : trois faciles, trois objectivement très difficiles, voire impossibles à trouver (en même temps, je me méfie de certains).
J'essaierai tant que faire se peut d'effacer les bonnes réponses au fur et à mesure.
Let's play




mardi 19 février 2008

Jukebox : Supergrass


Oyez, Oyez, gentes dames et messieurs, Supergrass est de retour. Diamond Hoo Ha (sortie officielle le 25 mars) est un concentré d'énergie pop, un vrai cirque barnum, moins fin que le précédent Road To Rouen mais plus euphorisant. Pour le premier single, les Anglais se sont déguisés en Diamond Hoo Ha Men, le groupe que deux d'entre deux (Gaz et Danny) ont formés pour donner quelques concerts pendant que Mick, le bassiste, prenait du repos après être tombé de fenêtre. Dessous la vidéo du premier single et en vas un extrait d'une prestation live des Diamond Hoo Ha Men.







lundi 18 février 2008

Le GRAND JEU des PAGES de GARDE (2) : Les solutions

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Voici donc les solutions de la deuxième manche du jeu des pages de garde.
Les points :
- Yannick (qui a tout bon) 10 points. Titres exacts, etc.
- Li-An : 6,5 points dont 1, 5 pour Torrès (éditeur trouvé), 1 pour Chaminou, 2 pour Druillet/La Nuit, 2 pour Wizz & Buzz/Cizo-Winshluss
- Apppolo : 6,5 points dont 1 pour Torrès, 1 pour Druillet et 4 pour les deux derniers parfaitement identifiés... plus le 1/2 point bonus parce qu'il a été le premier à jouer.
- Jerom : 6 points dont 2 points pour Druillet/La Nuit et 4 points pour les deux derniers parfaitement identifiés
- Geert : 4 points dont 2 pour Torrès/Olympe et 2 pour Seth/Wimbledon Green
- Glorb : 1 point pour Druillet
Classement général au bout de la deuxième manche
1er Appollo : 15,5 points
2 Li-An : 10,5 points
3 Yannick : 10 points
4 Geert : 8,5 points
5 Jerom : 6 points
6 Glorb : 1 point
Merci à vous de jouer en tout cas.
Prochaine manche jeudi dans l'après-midi (plutôt en fin) si le coeur vous en dit...

La Madeleine du Lundi 13 : Bourvil

C'était à la fin des années 90, Philippe Decouflé avait réalisé ce petit court-métrage, sorte de clip autour de "C'était bien (le petit bal perdu)", une des plus belles (donc tristes) chansons de Bourvil avec "Mon frère d'Angleterre". Après, je m'étais fait une cassette pour l'autoradio avec dix fois de suite "C'était bien". Mes années punk.

samedi 16 février 2008

Le GRAND JEU des PAGES de GARDE (2) CORRECTIF

Toutes mes excuses aux participants, les deux dernières photos étaient vraiment de trop mauvaises qualités. Voici donc la réponse du 4 qui était aussi pas très évidente (pas du tout même) un recueil de strips de Tony Millionaire. Je me la suis un petée sur le coup, sorry.
Du coup, un nouveau 4 vous attend plus bas, plus facile. Et ci-dessous une nouvelle photo, plus lisible du 5. Le Jeu continue et vous êtes quand même sacrément forts...


5


4 (le nouveau)

vendredi 15 février 2008

Le GRAND JEU des PAGES de GARDE (2)

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Retour du Jeu des Pages de Garde. Deuxième round, plus difficile, après les solutions.
Réponses quand tout a été trouvé. Et désolé pour les photos pourries.
Les règles sont simples : il faut trouver l'auteur (1 point) et le titre (1 point). Let's play.


Pizzeria Kamikaze, le retour


C'était il y a un an, en transit à Chicago, Pizzeria Kamikaze me tombait dessus. Un an plus tard, le livre sort en traduction française chez Actes Sud. Scénarisé par le cinéaste israélien Etgar Keret, dessiné par un de ses compatriotes Asaf Hanuka, il met en scène un univers où l'on parvient seulement après s'être suicidé. Une sorte de seconde vie après la mort désirée...
Morbide, marqué par un humour noir, une bande dessinée qui ne laisse pas indifférent. Bravo à Actes Sud pour leur politique éditoriale en dehors des horizons déjà rebattus (après le Dino Buzzati qui est vraiment hallucinant).
CORRECTIF
Heureusement que Perros est là pour prévenir l'inculte que je suis : cette bande dessinée est une adaptation d'un livre de Etgar Keret.

Jukebox : Antony & Hercule(s)


Surprise, la voix d’Antony (sans ses Johnsons) sur un morceau disco à l’ancienne mais de très bonne facture –DFA production. Le remix de la légende house Frankie Knuckles vaut aussi le coup. Et, en donnant ses coordonnées, on peut télécharger ici un extrait sympathique -sans Antony - de ce Hercules And Love Affair.

jeudi 14 février 2008

Bye bye Henri


C'était pas loin d'être un vieux con - il ne voulait pas plaire à ces communistes de Libération - n'empêche qu'il faut saluer le départ pour le paradis des rieurs d'Henri Salvador. Son Jardin d'hiver aura vraiment été un miracle de douceur (la suite certes insignifiante) et puis il y eut tous les "Syracuse", les morceaux de bossa-nova à la française, les ballades sans oublier Henry Cording avec Vian...

Je ne résiste pas au plaisir de montrer la pochette de ce EP contenant "Syracuse" mais surtout le "surf martien" complètement zinzin (en fait, une adaptation du morceau "The Martian Hop"). Un morceau vraiment timbré, autant que la pochette...

mercredi 13 février 2008

Peur(s) du noir

(image au-dessus (c) Charles Burns)

Ça fait trop longtemps qu’on l’attend pour manquer sa sortie. Film d’animation collectif, Peur(s) du noir s’avère assez ambitieux comme l’atteste le choix des collaborateurs, que ça soit Etienne Robial pour la direction artistique ou Blutch, Charles Burns, Lorenzo Mattotti, Richard Mc Guire (de Liquid Liquid) et Marie Caillou, Pierre Di Sciullo, Michel Pirus, Romain Slocombe. Puis il y a l’utilisation d’un noir et blanc assez profond, et ce sujet de la peur traitée de manière souvent différente mais parfois convergente…
Face à un film qui comporte des séquences bien distinctes, on ne va pas tous ressentir des émotions au même moment. Objectivement, on peut tout de même dire que l’on retrouve la patte des auteurs intacte - Charles Burns fait du Charles Burns, bien glaugue, et crée le malaise, Mattotti avec Jerry Kramsky donne dans le fantastique, le trait mouvementé de Blutch passe très bien l’écran. L’histoire de Marie Caillou (et Slocombe) à l’imagerie manga crée une atmosphère originale, la séquence de Richard Mc Guire –avec Pirus au scénario – clôt de manière maligne le film.
Après, on pourra ergoter sur les interventions abstraites de Pierre Di Sciullo (à mon avis, le maillon faible du film même si je comprends la nécessité d’un fil rouge pour tenir l’ensemble). Mais l’amateur de Bd pourra difficilement mégoter sur son plaisir. On en prend plein les yeux. Il faut aller voir ce film, déjà pour soi, ensuite pour que les instigateurs de ce projet continuent ce genre d’initiatives.
Au-dessus, des croquis de Charles Burns extrait du dossier de presse. En bas la bande annonce, une interview d’Etienne Robial et de Pierre Di Sciullo. Et, last but not least, un morceau anthologique de Liquid Liquid avec la ligne de basse énorme de Richard McGuire repiquée pour "White Lines" !





mardi 12 février 2008

Interview Serge Clerc 1/2




Je me suis déjà excité sur Le Journal de Serge Clerc. Voici maintenant une interview en deux parties. La suite la semaine prochaine.
En réaction au livre sur Métal Hurlant ?
Hé non, normalement je devais sortir en même temps. Fromental me l’a commandé courant 2003. Ce devait être dans l’air du temps. Moi, mes premières notes sur le sujet datent de 94, j’ai pris mon élan et j’ai commencé… dix ans après !

Le concept du Journal
C’est une bio-fiction, je me suis servi d’un axe qui est mon vrai parcours : moi qui arrive à Paris, il y a un journal qui se crée dans lequel je veux bosser. Et moi qui traverse tout ça sans voir qu’à tout moment il peut se casser la gueule parce qu’il n’y avait pas de groupe derrière, Etre embauché à Métal je ne m’y attendais pas une seconde, pour moi c’était les dieux vivants qui y travaillaient. Je raconte ça sous cet angle, le nez en l’air et je sifflote. Et derrière c’est le Titanic qui peut faire naufrage. Un bon pitch, non ? Puisqu’il faut faire des pitchs maintenant.
J’ai bien aimé faire ça parce qu’il y a un petit côté écrivain.

Sa conception
Je ne bosse pas au fil de la page, ce sont des strates qui s’empilent, un mille-feuille. Tout est vachement épars, des notes vachement jetées, comme les écrivains qui prennent des notes, des bouts de machin à droite et gauche.

Touffu
Aérer ne m’aurait pas demandé plus de boulot – au contraire. C’était cent quatre-vingts pages le challenge – j’ai débordé. Dès le début, je le savais : « je veux quatre cent pages, je veux deux tomes ». From’ m’a dit : « no way, hors de question ». La distance, c’est toujours le problème. Les albums de 44 pages, ça nous a toujours fait chier. J’ai eu de grandes discussions avec Chaland, on se disait : « putain, 44 pages, on s’en sort pas ». On ne peut pas faire quelque chose de sérieux avec quelque chose d’aussi court.

La découverte de Métal
C’est un choc. En plus en 1975, c’était le désert culturel. A la télé, il n’y avait aucune émission de télé sur le rock. Moi, j’aimais bien la contre-culture, je lisais Charlie, Actuel ; Pilote. C’était ma littérature blanche à moi. Je faisais venir des comics directement de la librairie Futuropolis parce qu’autrement chez moi on ne trouvait rien. Il fallait aller à Lyon. Le numéro 1 de Métal, j’ai dû aller à Lyon à la librairie Expérience pour l’acheter ! C’était des quêtes du Graal. Et quand on trouvait, c’était fabuleux. Maintenant, on trouve tout : un clic et on a. Alors qu’à l’époque, il fallait ramer. On était un peu des héros, des happy few parce qu’on connaissait ça, il fallait vraiment être des initiés.

Happy few
On était un petit noyau de tarés. Les autres avaient peut-être leur jardin secret – le ping-pong, le tennis – mais à Roanne, on était trois à être fans de bd, rock et s-f. On avait même fait un petit fanzine qui s’appelait Absolutely Live, en référence aux Doors que j’avais découverts en 72.

L’arrivée à Paris
J’ai déboulé là-dedans en me disant : « putain, ils sont fous les mecs. Pourquoi ils m’engagent, je ne suis pas au point moi ! » J’y ai jamais cru. Je disais : « attendez, il faut peut-être que je fasse mes classes ! ». Pendant longtemps, je disais que j’étais là en fraude. C’était invraisemblable d’être embauché à dix-sept ans, surtout avec ce que je faisais. J’étais très influencé par Moebius, je savais tout ce qui me manquait. Je n’avais aucune facilité.


Education métallique
Métal permettait vraiment de faire ses classes, son apprentissage. Ce qui n’aurait pas été le cas dans les autres magazines BD. Métal permettait de faire des petits crobards dans son coin. J’ai découvert pas mal de choses entre 72 et 75. Moi, j’ai fait mon éducation avec comme j’ai quitté le lycée avant le bac, vu que j’étais engagé.


La rencontre avec Moebius.
J’étais vachement impressionné. Je me rappelle avoir acheté Général Tête Jaune… C’est un maître, un de plus balaises dessinateurs du monde de la planète. A l’époque, je l’ai vu dessiner chez lui. Dans le livre, je raconte la première rencontre ce qui est marrant – vu que je ne me souviens de rien. Le reste est faux, je n’ai pas fumé de joint, je ne me suis pas évanoui. Je l’ai vu dessiner en vrai, il habitait Mantes-La-Jolie à l’époque. J’ai dormi chez lui, je l’ai vu bosser au fil de la plume… ce mec est un martien. Je suis vachement content d’avoir vu ça, Moebius en train de dessiner devant moi. Moi, je suis incapable de dessiner avec des gens à côté de moi.

Illustrations pour Rock & Folk
J’avais envoyé à Rock & Folk des dessins par la poste, je me revois ouvrir Rock & Folk en province et me dire : « ouah, mon dessin ». Cela devait être en 75. Ce qui était génial c’est que je faisais des illustrations sans savoir ce que ça allait illustrer. C’était mon bloc-notes à moi. Paringaux et Koechlin avaient la science de mettre tel dessin à tel endroit, la science du collage. C’est quand on veut illustrer au pied de la lettre que l’on n’est pas forcément bon.

La censure
Comme je n’étais pas à la rédaction, je ne voyais pas l’épée de Damoclès qui planait au-dessus, je ne souffrais pas d’angoisse, je ne me demandais pas ce que je ferais si Métal se cassait la gueule.

Eddy Mitchell
La toute première pochette que j’ai faite c’était pour Eddy Mitchell, un coffret. Je me souviens l’avoir rencontré sur un plateau télé en 76, il devait y avoir encore Maritie et Gilbert Carpentier. Il enregistrait avec Coluche et je suis venu lui dire : « je n’y arrive pas avec votre tête, j’arrive pas à faire une tête ressemblante ». Il y avait Coluche qui disait : « c’est pas grave, tu n’as qu’à coller une photo ». Amusant de dire ça à un dessinateur !

Manoeuvre
Métal Hurlant était au début strictement sf et Manœuvre a amené le rock assez vite. Il m’a fait faire Rock City presque tout de suite, il m’a appris ce que c’était que baba cool parce que je ne savais pas ce que c’était.

Manchette
Quand j’ai rencontré Manchette, je ne connaissais pas ses bouquins. Manchette était un amateur de bd, ce qui était rare parce qu’il était aussi féru de jazz et de polar évidemment. Je l’ai rencontré en train se bourrer la gueule dans un troquet – ça c’est vrai. Pour la séquence de deux pages dans le livre, je me suis servi d’une lettre qu’il m’avait écrite, avec ses phrases superbes. Il me décrit l’histoire d’un livre à illustrer, dont je devais faire la couverture : « les mecs se battent, des nains de deux mètres. Le mec qui a écrit ça se fout du monde et il a raison ». C’est vachement bien. Moi, mon rôle, c’est de le mettre en scène, de ne pas laisser ça dans les limbes et je suis vachement fier de ces deux pages – bien que les textes ne soient pas de moi. Là, j’avais un matériel vrai.

lundi 11 février 2008

La Madeleine du Lundi 12 : PE/Anthrax

La Madeleine est bloquée au début des 90's et c'est très bien comme ça. L'alliance entre PE et Antrax était un fantasme, celui de deux publics (rap et metal) en train de se mélanger pour gueuler la même chose et changer le monde -ah ah. Avant, il y avait eu "Walk This Way", moins corrosif mais quand mêm un classique avec les Run DMC en train de rapper en Adidas autour des riffs de guitare d'Aerosmith. Après, plus grand chose à part la BO de Judgment Night où rappeurs (de De La Soul à Cypress Hill) et rockers (de Biohazard à Sonic Youth en passant par Teenage Fan Club) se rencontraient coûte que coûte.

A la base, "Bring Tha Noize" constitue un des sommets du deuxième album de Public Enemy It Takes A Nation Of Millions To Hold Us Back, à peine moins tellurique que le troisième, Fear Of A Black Planet. Cette seconde version figure sur Apocalypse 91... The Enemy Strikes Back où déjà Chuk D, Flavor Flav, Terminator X et les producteurs du Bomb Squad sont moins convaincants.

Ah, j'oubliais. Spéciale dédicace à RV Love, Juju D, Arno Fresh et Emma 12.

jeudi 7 février 2008

Les solutions.

1
Première réponse donc : l'album des 50 ans de Gaston Lagaffe par Franquin. Le seul que j'avais sous la main. Quiconque a répondu Gaston a donc un point.


2
Venise Céleste de Moebius, très bel album de dessins paru chez Aedena au début des 90's.
3
Le nouveau Donjon, dessiné par Keramidas. Trop peu objectif avec Donjon (débat récurrent ici), je ne le trouve pas raté comme Appollo. Mais je l'ai lu tard - pauvre excuse. (Enfin, j'aimerais bien que tu étayes ça, je suis sûr que tu as de bonnes raisons)


4
Le premier Combat Ordinaire de Manu Larcenet.




5
Le premier album de Freddy Lombard par Yves Chaland aux éditions Magic Strip.





Bravo à déjà à ceux qui ont joué, votre rapidité a été telle qu'il n'est pas besoin d'attendre demain pour annoncer les résultats.
Le Classement
1er Appollo avec 9 points
à qui seul Le Combat Ordinaire aura posé problème. Comme tous les Donjon sont l'oeuvre de Sfar et Trondheim, la seule mention de Keramidas te vaut un point. Il fallait le trouver quand même.
2e Geert avec 4,5 points.
L'arbitre a accordé dans sa grande clémence 1/2 point pour la mention incomplète "Donjon Monsters". En revanche, pas de point pour l'auteur de Gaston que tu n'as pas cité alors que bien sûr tu ne connais que lui. Dura lex sed lex...
3e Li-An avec 4 points.
Pareil, pas de point pour Franquin (mais un pour Gaston), 1/2 point pour la mention "Donjon" et 1/2 point supplémentaire accordé parce que tu as été le premier à répondre (aiguillant consciemment ou non tes camarades).
4e Glorb avec 0 point.
Normal, tu n'as pas joué mais je suis sûr que tu vas effectuer une remontée spectaculaire...
Prochain jeu mercredi prochain...