vendredi 2 novembre 2007

Pietrolino, la déception


Depuis la sortie en français du dernier Harry Potter, il est assez réjouissant de croiser dans la rue des gamin(e)s qui se baladent avec leur exemplaire OUVERT. Une belle impatience. On ne pourra pas les imiter avec Pietrolino, album de Jodorowsky et de Boiscommun et qui vient de sortir chez les Humanos. Déjà, gros handicap, le format ne s’y prête pas. Surtout, le récit souffre d’un tel manque de densité que lui consacrer plus de dix minutes tient du record (mon seul élément de comparaison est privé : c’est le temps que, séparément, mon amie et moi avons pris pour le « lire »). Pourtant, l’histoire d’un mime dédiée (et destinée) au Mime Marceau aurait dû inspirer le grand Jodo qui s’y connaît en écran de fumée ésotérique. Las, l’histoire, mlalgré son contexte historique fort (celui de la 2e guerre mondiale et de l’occupation nazie) tient sur un quart de nappe et là où La Femme du Magicien écrite par Jerôme Charyn et dessinée par Boucq (par exemple) saisissait par le parfum étrange qui se dégageait, c’est principalement l’ennui qui règne dans ce premier tome vite torché à l’intrigue simpliste. Le dessin de Boiscommun, à mes yeux maladroit, caricatural et presque laid, n’arrange rien…
Ce qui est frustrant, c’est qu’il y a plus à dire de la génèse du livre que du livre soi-même. En effet, Jodorowsky avait écrit le scénario pour le Mime Marceau qui devait le transformer en spectacle. Faute de financement, il ne sera jamais monté et l’histoire de Pietrolino a dormi pendant une dizaine d’années avant d’être proposé à Olivier Boiscommun.


Ici pour voir des images du livres.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Hi Oslav, C'est vrai que ça ne donne pas super envie ces quelques planches, et les textes sont trés mal dessinés, enfin je trouve !

Anonyme a dit…

hello Geert. Oui, ma déception a été très grande, non seulement sur le dessin (je ne connais pas Boiscommun, je n'essayerai pas d'aller plus lui) mais surtout sur l'histoire.

Li-An a dit…

Après un sondage rapide auprès de la gente féminine, c'est le dessinateur BD le plus sexy du moment. C'est déjà beaucoup (moi, ça me suffirait amplement :-))

Anonyme a dit…

Effectivement, vu comme ça, il peut se contenter du minimum, ah ah. Et puis il doit faire tous les festivals, ah ah bis !

Anonyme a dit…

bon ben ça nous arrange pas tout ça ...

Anonyme a dit…

Tu es la voie de la raison, Geert. ça ne fait pas nos affaires !

Li-An a dit…

La voie ou la voix ?