« Miles fait partie de ces artistes qui ont toujours raison, de ces gens qui ont un instinct très fort, qui les pousse à toujours être là où ça se passe, avant tout le monde. Finalement, ce n'est pas tant qu'il se soit retrouvé à certains moments en avance sur son temps : c'est le seul qui a eu le génie d'être constamment à l'heure. Je m'efforce de n'être pas gogo, mais Miles Davis est tout bêtement le musicien du siècle qui me fascine le plus ». Jackie Berroyer, les Inrockuptibles
La série des coffrets studio de Miles Davis est ce qui s’approche le plus, je crois, de ce fantasme de l’intégrale, d’une vraie Pléiade musicale. Chaque box s’attaque à une période du trompettiste alchimiste pour en dévoiler tous les secrets (ou à peu près) du processus créatif en réunissant les différentes prises, fausses pistes… Les années Coltrane (la période « bleue » si on veut, cf Kind Of Blue), la collaboration avec Gil Evans, le quintette, les débuts des années électriques (Bitches Brew)… dix coffrets sont sortis en tout (sans compter les compléments live dont le monstreux Miles At Montreux et ses vingt disques).
Ok, aucun n’est donné mais ils contiennent tellement de moments précieux. Car chez Miles, la musique est un flux (qui vient de l’intérieur), les à-côtés valent autant que ce qui a été édité sur les disques. Par exemple, sur le coffret Gil Evans (avec Sketches Of Spain), on entend Miles Davis ajouter un solo de “Miles Ahead” sur la bande déjà enregistrée (un « overdub »). Pendant une minute et demie, le timbre de sa trompette s’élève seul, fantomatique, et c’est magnifique.
Je ne vais pas me la jouer trop longtemps : je ne comprends pratiquement rien au jazz comme musique savante. Je sais juste quand il porte en lui de la vie et des émotions, quand il sent l’application et la leçon de solfège. En lisant les livrets touffus de ces coffrets (d'une précision à rendre fou Champollion), j’ai vaguement appris ce qu’était le « jazz modal » et d’autres choses déjà oubliées. Ecouter Miles Davis revient à à assister aux télescopages entre le concept et la force brute, la transcendance et la partition. Un geyser. Et cette comparaison a moins l’air gratuit qu’il ne le semble, surtout quand on aborde les dernières années intéressantes, la première moitié des années 70.
A partir de Bitches Brew, Miles a éclaté la notion de groupe pour constituer une sorte de collectif électrique qu’il dirige en maître. On dit de lui qu’il a inventé le jazz-rock. Pourtant, Bitches Brew, enchevêtrement sonore des plus complexes, ne mérite pas cette étiquette. Aucune étiquette d’ailleurs… Miles ensuite tente d’imiter Sly & The Family Stone ou James Brown, à sa manière, exigeante. C’est ce qu’on entend sur le coffret On The Corner : envoyant chier les puristes du jazz, il fait d’un bassiste funk d’une vingtaine d’années (Michael Henderson) son bras droit et se concentre sur un groove à la fois physique et abstrait, sec et chaud. Le point de rencontre entre Fela, Can et James Brown, approximativement. A côté les années Warner des 80’s ont autant de saveur qu’un thé tiède d’entreprise. A noter que les morceaux d'On The Corner, de Big Fun et Get Up With It (les albums originaux correspondant aux sessions du coffret On The Corner, c'est pourtant simple à comprendre) sont réunis sur le dernier CD.
Dans son autobiographie, Miles écrivait (ou dictait à Quincy Troupe) :
"Ce que je jouais sur On The Corner n'avait pas d'étiquette, même si certains pensaient que c'était funk faute de savoir l'appeler. C'était en fait la combinaison de certains concepts de Paul Buckmaster, Sly Stone, James Brown et Karl-Heinz Stockhausen, et de certains concepts que j'avais absorbés dans la musique d'Ornette (Coleman) aussi bien que dans la mienne. Cette musique traitait d'espace, de libre association d'idées musicales à une sorte de noyau rythmique et de traits de basse".
La série des coffrets studio de Miles Davis est ce qui s’approche le plus, je crois, de ce fantasme de l’intégrale, d’une vraie Pléiade musicale. Chaque box s’attaque à une période du trompettiste alchimiste pour en dévoiler tous les secrets (ou à peu près) du processus créatif en réunissant les différentes prises, fausses pistes… Les années Coltrane (la période « bleue » si on veut, cf Kind Of Blue), la collaboration avec Gil Evans, le quintette, les débuts des années électriques (Bitches Brew)… dix coffrets sont sortis en tout (sans compter les compléments live dont le monstreux Miles At Montreux et ses vingt disques).
Ok, aucun n’est donné mais ils contiennent tellement de moments précieux. Car chez Miles, la musique est un flux (qui vient de l’intérieur), les à-côtés valent autant que ce qui a été édité sur les disques. Par exemple, sur le coffret Gil Evans (avec Sketches Of Spain), on entend Miles Davis ajouter un solo de “Miles Ahead” sur la bande déjà enregistrée (un « overdub »). Pendant une minute et demie, le timbre de sa trompette s’élève seul, fantomatique, et c’est magnifique.
Je ne vais pas me la jouer trop longtemps : je ne comprends pratiquement rien au jazz comme musique savante. Je sais juste quand il porte en lui de la vie et des émotions, quand il sent l’application et la leçon de solfège. En lisant les livrets touffus de ces coffrets (d'une précision à rendre fou Champollion), j’ai vaguement appris ce qu’était le « jazz modal » et d’autres choses déjà oubliées. Ecouter Miles Davis revient à à assister aux télescopages entre le concept et la force brute, la transcendance et la partition. Un geyser. Et cette comparaison a moins l’air gratuit qu’il ne le semble, surtout quand on aborde les dernières années intéressantes, la première moitié des années 70.
A partir de Bitches Brew, Miles a éclaté la notion de groupe pour constituer une sorte de collectif électrique qu’il dirige en maître. On dit de lui qu’il a inventé le jazz-rock. Pourtant, Bitches Brew, enchevêtrement sonore des plus complexes, ne mérite pas cette étiquette. Aucune étiquette d’ailleurs… Miles ensuite tente d’imiter Sly & The Family Stone ou James Brown, à sa manière, exigeante. C’est ce qu’on entend sur le coffret On The Corner : envoyant chier les puristes du jazz, il fait d’un bassiste funk d’une vingtaine d’années (Michael Henderson) son bras droit et se concentre sur un groove à la fois physique et abstrait, sec et chaud. Le point de rencontre entre Fela, Can et James Brown, approximativement. A côté les années Warner des 80’s ont autant de saveur qu’un thé tiède d’entreprise. A noter que les morceaux d'On The Corner, de Big Fun et Get Up With It (les albums originaux correspondant aux sessions du coffret On The Corner, c'est pourtant simple à comprendre) sont réunis sur le dernier CD.
Dans son autobiographie, Miles écrivait (ou dictait à Quincy Troupe) :
"Ce que je jouais sur On The Corner n'avait pas d'étiquette, même si certains pensaient que c'était funk faute de savoir l'appeler. C'était en fait la combinaison de certains concepts de Paul Buckmaster, Sly Stone, James Brown et Karl-Heinz Stockhausen, et de certains concepts que j'avais absorbés dans la musique d'Ornette (Coleman) aussi bien que dans la mienne. Cette musique traitait d'espace, de libre association d'idées musicales à une sorte de noyau rythmique et de traits de basse".
Quand je le disais que je n'y comprenais rien... D'ailleurs, un jour, j'écoutais un live de ces années-là (73-74) et je m'étonnais de ne pas y entendre Miles. Pratiquement à la fin, je me suis rendu compte que c'était lui, utilisant une pédale wha-wha, qui produisait ce bizarre son de guitare qui parcourait tous les disques.
PS Pour ceux qui ont peur du premier pas, le mieux (et moins couteux) est sans doute de s’attaquer à Dark Magus, double live de 1974 titanesque – du funk apocalyptique, démentiel, industriel, pas moins.
PS Pour ceux qui ont peur du premier pas, le mieux (et moins couteux) est sans doute de s’attaquer à Dark Magus, double live de 1974 titanesque – du funk apocalyptique, démentiel, industriel, pas moins.
12 commentaires:
"A côté les années Warner des 80’s ont autant de saveur qu’un thé tiède d’entreprise. "
J'en ai vraiment marre de lire toujours les memes conneries sur la musique de Miles à partir de 1980.
Sa musique, à ce moment et après, jusqu'à sa mort en 1991, est fantastique. Toujours plus en avance, plus puissante, plus blues, plus funk et, très souvent, plus subtile...
Ceux qui disent le contraire ne connaissent RIEN à la musique!! Pas au jazz, non, mais à la musique tout court!!! Comme les puristes qui parlent des 50's par exemple, avec des larmes dans les yeux et abbhorrent les périodes suivantes (ce n'est plus du jazz, etc), ça vaut pareil pour ceux qui ne comprennent pas les années 80 et après.
On a dit que Miles jouait de moins en moins de notes à la trompette, c'est vrai, il voulait un SON! Il n'était plus là pour "jouer-de-la-trompette" il avait, forcément, dépassé ça; meme si il avait retrouvé son son de trompette, on écoutait non seulement Miles bien sur, mais surtout le son de SON groupe, celui qu'IL voulait. Qu'il joue de la trompette ou pas. Un son d'ensemble, un son blues, la trompette servait souvent à diriger (des soli par exemple), impulser, donner des directions, comme il le faisait aussi en live avec ses claviers, comme il le faisait dejà dans les 70's...
Un son encore plus blues qu'avant, comme s'il revenait aux racines, et un blues justement toujours plus fort et authentique...
Ecoutez n'importe quel live des 80's et 90's (qd on aime Miles on peut trouver très facilement plusieurs dizaines d'enregistrement live de ces périodes, de + ou - bonnes qualité bien sur, audio ou video).
La plupart du temps il ne composait pas les morceaux, toute périodes confondues, laissant ce soin à ses musiciens, arrangeurs, ou autres...
Dans sa "période électrique" (de 1967-68 à 1991 donc), c'était souvent des grooves, plus que des thèmes (wrinkle, me & U, la 2eme partie de Human Nature, pour ne citer qu'eux et la période 80's,90's)
Dans les années 80 et 90 le son a changé...? Pas vraiment en fait. Le matériel a évolué, comme le son des synthés et autres instruments évidemment... Mais LE son celui du blues et de la rage (pour racourcir et verser dans les clichés, afin de se faire comprendre), est là jusqu'à la fin, toujours au moins aussi fort et puissant qu'avant.
Ce qu'il jouait à la fin de sa vie, le "funk-jazz-blues-rock-etc." c'était le plus puissant et le plus chaud de tout les temps!!!
Steve Coleman, Meshell, Jean Paul Bourelly, Joe Bowie de Defunkt, et des milliers d'autres ne s'y sont pas trompé. Ceux qui ont fait et font encore le son actuel et celui du futur. Tous, TOUS!!! TOUS PUTAIN!!! savent ce qu'il doivent au Miles des années 80, ce son qu'il a crée A CE MOMENT LA précisément.
Et peut etre aussi, ne peut-on pas dissocier les dernieres périodes puisque toute la musique de Miles n'est qu'une seule période. Avec des changements, des créations, tout ce que vous voulez, etc, jusqu'à "l'aboutissement" (encore que parler d'aboutissement avec Miles n'est pas le terme le + approprié...)du concert historique du 10 juillet 1991. Comme par hasard il est mort seulement quelques semaines plus tard...
Historique, n'en déplaise à beaucoup, parce que meme si le jeu de trompette n'était pas franchement transcendental sur les vieux morceaux bop genre dig ou all blues (par contre sur Human Nature, Wrinkle, Katia ou Jean Pierre, il n'avait plus aussi bien joué depuis très longtemps...), le son général du concert, la force, les NOTES choisies et jouées, la façon dont tout les musiciens invités ont joué comme des fous, les petits nouveaux comme les plus anciens...(Kenny Garret n'a jamais joué aussi bien joué son solo dans la 2eme partie de Human Nature, ni avant, ni après cette date)...
Le futur débat: la musique de Miles était-elle mieux avant ou apres le... je sais pas, le 19 aout 1991?
Salut Davidovitch. D'accord, je n'y connais rien à la musique mais faut pas s'énerver...
Non, sans blague, ton argumentation se défend mais ne provient-elle pas d'un fan hardcore qui manque un peu de recul ? C'est ce que je lis entre les lignes. Mon intention n'est pas de jouer au puriste que je ne suis pas mais pour moi les albums studio des années 80 sonnent plus datés que ceux qui les précèdent. Il y a tout de même (encore une fois pour mes oreilles) des exceptions comme la BO de "Dingo, "Aura" et peut-être "Amandla". Quant à la rage, sous les synthés, je ne l'entends plus.
Toi qui est un grand fan, tu vas pouvoir me dire : est-ce que le coffret Montreux vaut le coup ?
"Salut Davidovitch. D'accord, je n'y connais rien à la musique mais faut pas s'énerver... "
T'as raison désolé, j'ai pas un super caractère, je me suis emporté un peu vite.
N'empeche, l'argument est valable pour bcp de gens...
"Non, sans blague, ton argumentation se défend mais ne provient-elle pas d'un fan hardcore qui manque un peu de recul ? C'est ce que je lis entre les lignes. "
Completement!!
Tu as complètement raison.
Je revendique ma subjectivité et mon extrémisme, parce que, sans vouloir me la jouer, je sais de quoi je parle.
"Mon intention n'est pas de jouer au puriste que je ne suis pas mais pour moi les albums studio des années 80 sonnent plus datés que ceux qui les précèdent. Il y a tout de même (encore une fois pour mes oreilles) des exceptions comme la BO de "Dingo, "Aura" et peut-être "Amandla". Quant à la rage, sous les synthés, je ne l'entends plus. "
Ouais Dingo bof, Aura c'est un chef d'oeuvre total completement méconnu ou mésestimé, preuve que tu connais la musique ;-)...
En meme temps c'est qd meme pas facile d'argumenter; je pense à Tutu par exemple, c'était une bombe à l'époque, nouveau son des idées d'arrangements incroyables, des themes franchement sublimes, (idem, pour mes oreilles....). Ok on oublie la rage (juste parce que je peux pas te sortir les bons arguments maintenant) mais ya du blues, sous des formes toujours renouvelées, plus modernes etc. Avec ce disque, on en revient presque à Kind of Blue, comme si il avait presque refait le meme disque, dans l'esprit surtout, blues et modal... mais c'est toujours une question de son, de gouts...
Et Decoy? Avec le jeune et furieux Darryl Jones qui venait d'arriver... Il a donné 20 ans d'avance au funk, avec le morceau titre, et écoute la rage (sans parler du blues of course) dedans elle y est... Et encore plus avec We Want Miles... Ce disque!... meme si Miles revenait de 5 ans de drogues, d'abus en tout genre et sans avoir touché sa trompette pendant cette période (dixit himself), il revient avec un sale son, et pourtant... Sur le morceau Back Seat Betty (mon morceau culte sur mon album culte lol), ecoute quand il enleve sa sourdine et qu'il joue sa note tenue sur 3 ou 4 mesures, avec le groove...
On appelle ça de la bonne musique je crois... Si t'entend pas de la rage à ce moment là (et tt ce que tu veux d'autre), on ne se comprendra jamais...
En parlant de rage justement, c'est vrai que sur Tutu et Amandla, elle est atténuée, plutot masquée en fait, plus subtile, pour mes oreilles toujours...
Et sur Under Arrest, tjrs Darryl Jones avec encore plus d'assurance et de "rage" maitrisée (franchement l'album repose souvent en bonne partie sur lui)...
Ok c'est bon j'arrete, je parlerais pas de The Man With The Horn, ou Star People (lui aussi completement sous-estimé, c'est l'album le plus blues de sa carrière 80's je pense), ou des autres albums ou collaborations studio, et encore moins les centaines d'enregistrements live et non officiels que tu trouve comme tu veux... Ya de la rage lol...
"Toi qui est un grand fan, tu vas pouvoir me dire : est-ce que le coffret Montreux vaut le coup ?"
Oui. Sans réserves.
Par contre moi je l'ai pas acheté, mais je connais quelqun qui l'a fait et il l'a un peu regretté, d'abord pour le prix, c'est du racket. Et l'intérieur du coffret se détériore très vite parait-il...
oulaaaaa moi je découvre à peine l'album on the corner de miles...mais pour être honnête je ne comprend absolument pas de quoi vous parler !
c'est super chaud à écouter quand même mais c'est très bien
Salut Davidovitch et salut Fred.
Déjà, Davidovitch, je suis très content que tu m'aies répondu. Je trouve en effet très frustrant quand la "conversation" entre deux personnes en désaccord ne dépasse pas la simple affirmation de ce désaccord. Donc merci. Surtout que tu as reçu à m'intriguer et tu me donnes envie de me replonger dans ceux que j'ai (et aussi acheter ceux que je n'ai pas). J'ai vu le coffret Montreux à 140 euros ce qui est toujours cher mais moins qu'à l'origine. Il y a aussi cette BO avec John Lee Hooker, The Hot Spot que j'aimerais écouter dans de bonnes conditions. En tout cas, continue d'être radical, ça fait quand même plaisir...
Quant à toi Fred, t'inquiète pas pour nous. Imagine les deux vieux du Muppet Show ou un truc comme ça. Et savoure cette musique indestructible !
Je suis un grand fan de Miles Davis qui est pour moi un des rare musicien qui a fait de la "bonne" musique tout le long de sa carriere
la plupart des genies ont quazi tous fait un moment ou un autre de la "merde"
Mais pour moi les année 80 de Miles etaient tres bonne certe mais quand meme un cranc bien en dessous de sa periode entre 1968 ET 1975 qui ont vu naitre des chef d'oeuvres comme
In a Silent Way,Bitches Brew,A Tribute to Jack Johnson,Live Evil,One the Corner,Big Fun,Get up With It,Dark Magus,Pangea,Agartha et tout les coffrets dont le dernier en date "On the Corner"
il avait aussi un projet a cette meme epoque mais qui n'as fort malheureusement pas vu le jour c'est un album avec un autre grand genie cet a dire Jimi Hendrix qui est mort une semaine avant les premier enregistrement à cette putain d'horrible date qui est le 18 septembre 1970
Salut Gincko. Oui, ça aurait dû être l'apothèose, cette session d'enregistrement. Je crois qu'en plus de Miles et Jimi, le batteur Tony Williams devait être de la partie.
Je suis d'accord en tout cas avec toi, quoique je respecte l'avis très argumenté de Davidovitch : les années 80, c'est un peu en dessous.
Dernière chose, désolé de te répondre tardivement...
A bientôt
Salut Oslav Boum, je viens seulement de lire tes messages...
Hot Spot c'est une tuerie, tt le monde était bien inspiré ce jour-là. Le film est pas mal non plus d'ailleurs, Jennifer Connolly a poil, aiiie, mmmm... Mais je m'égare là...
140 Euros le coffret Montreux??? C'est grave ça; tu l'as pris qd meme? Et t'en pense quoi?
J'adore le 1er disque sur ce coffret, justement 70's...
En ce moment sur mon mp3 ya bcp de Miles 80's,90's bien sur, avec pleins d'autres morceaux tirés de On the corner, filles du kilimandjaro, get up with it, silent way, jack johnson, etc. C'est souvent le grand écart surtout en lecture aléatoire lol, mais c'est super bon!!... Et je continue à préférer les trucs plus modernes, surtout son dernier groupe...
Bon faut aussi préciser un truc: je suis bassiste très influencé par darryl jones et marcus (début 80's surtout) et richard patterson donc c'est vraiment une question de gout en fait, trop subjectif donc pour argumenter sur des gouts différents comme les votres. En plus j'ai débuté et grandi avec sa musique des 80's... Subjectivité encore...
Juste un dernier truc: D'accord avec vous sur la collab Miles-Jimi, trop dommage que ça ne soit pas fait... Cela dit, ya un gars de chicago qui, à mon avis, se rapproche le plus de ce que Jimi aurait pu faire s'il avait joué avec Miles, et qu'il aurait continué ds cette voix, jusque ds les 90's: Jean Paul BOURELLY. Immense guitariste, il a debuté à pau près en meme temps que Steve Coleman (un peu la meme bande, brooklyn, m-base, etc) et joue sur Amandla d'ailleurs...
Commencez avec l'album "Saints & Sinners", 1993. Une grosse, grosse bombe pour l'époque ds le genre blues funk jazz rock.
Là aussi dis/dites moi ce que vous en pensez, si vous voulez... Meme sa voix est incroyablement "hendrixienne", on dirait son descendant direct, avec du jazz du funk et souvent des rythmiques impaires, ou décalées, genre m-base...
OK a + tard et bonne écoute.
Hello Davidovitch. Effectivement, nos vécus respectifs nous donnent des perspectives différentes sur l'oeuvre de Mr David. Ainsi donc tu es bassiste et (à juste titre) influencé par Darryl Jones et Marcus Miller.
Non, en fait, je n'ai pas acheté le coffret Montreux finalement. Je vais y (re)songer. Quant à The Hot Spot, effectivement très sexy la Jennifer. Avec derrière le blues funk reptilien d'Hooker et de Miles...
Je connais juste de nom Jean-Paul Bourrelly, tu m'as donné envie, je vais aller fureter.
A bientôt
Je connais Jean-Paul Bourrelly j'aime beaucoup c'est vraiment un super Guitariste mais la difference qu'il y a entre Jean-Paul Bourrelly et Jimi Hendrix c'est que Jimi Hendrix est un genie de la musique et Jean-Paul Bourrelly un enorme virtuose de la guitare il n'a pas le genie creatif que peuvent avoir des Miles ou des Hendrix.
Il y a 2 album d'Hendrix qui pour moi on un peu l'esprit de la periode Electric de Miles c'est "Electric Ladyland" et "Band of Gypsys" c'est d'ailleurs les 2 album d'Hendrix que Miles preferait
Chez Sly and The Family Stone on peu retrouver un esprit similaire Sly Stone qui pour moi est aussi un genie.
Et pour Davidovitch qui est tres année 80
Pour moi dans les année 80 il y a eu un genie un peu dans le meme style que Sly Stone ou Hendrix c'est Prince que Miles adorait
Bon je vais pas vraiment apporter ma pierre à l'édifice, mais on m'avait dit que Miles des années 80 c'était de la daube et puis avec l'âge je me suis dit bon, essaye. Alors je me suis procuré "Decoy"
Et... je ne décroche plus de l'album Decoy.
Hello DJ Duclock. Vous êtes finalement pas mal si je me fie à vos commentaires à bien apprécier cette période au mieux mésestimée (au pire très critiquée). Va falloir que je m'y remette.
A bientôt
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