mercredi 24 octobre 2007

Paroles sans papiers




Un ouvrage qui prend le double risque d’être collectif et animé de bonnes intentions, ça sent souvent la catastrophe. Mais il y a la place pour des exceptions. Avec Paroles sans papiers, on ne peut pas rester de marbre et faire comme si c’était un livre comme les autres. D’ailleurs, à mon avis, il échappe à toute démarche critique… Initié par Alfred et David Chauvel, préfacé par Emmanuelle Béart avec une introduction édifiante de José Munoz (longtemps « sans papiers de luxe »), il s’articule autour d’une suite de témoignages de vraies personnes en détresse et donc sans papiers, originaires du Congo ou de Tchétchénie, mis en images par Mattotti, Gipi, Jouvray, Pedrosa, Kokor, Pierre Place, F.Peeters et Alfred. Grâce à cette idée simple mais efficace, ce livre militant nous met le nez sur des situations réelles et dramatiques, des vécus que, le cul dans son fauteuil, on a du mal à imaginer. Conçu comme un « manifeste pour une autre politique », ce livre tombe bien pour rappeler à ceux qui raisonnent déjà en terme de statistiques…
Ci-dessus, une page dessinée par Brüno contant la vie de Mariem, Sénégalaise de 32 ans et esclave des temps modernes.




4 commentaires:

Glorb a dit…

J'ai vu une annonce de ce bouquin sur le blog de Pierre, le XIXe et les inuits (c'est vraiment ça le nom de ce blog ?), et ça a l'air en effet bien sympathique.

Anonyme a dit…

Il y a un moment, faut pas déconner, quand la cause est impérieuse, il faut la servir...

Li-An a dit…

Je préfère les vraies BD (et donner directos le fric aux Assoces...). Je dis ça parce que j'ai lu "Paroles de toxicos" sur le même modèle et si c'était très intéressant à lire comme témoignages, en pure BD c'était juste correct. L'idéal serait une excellente BD sur le thème.

Anonyme a dit…

C'est vrai que juger ce livre selon les critères de la bande dessinée est un peu casse-gueule. Cependant, les dessinateurs ne se sont pas contentés de mettre en image, il y a parfois une vraie réflexion. Un mec comme Frederik Peeters a trouvé un moyen astucieux par exemple...