Ça fait partie de mes petis plaisirs de pervers : aller voir un film juste avant qu’il s’apprête à quitter les écrans, bien après que le cirque promotionnel a démonté son chapiteau.
Acteur français le plus « bankable » + livre sulfureux écrit par un écrivain constamment à la mode + réalisateur au style « coup de poing dans les burnes »… La sortie de 99 f, le film, était un événement, tous les médias le prétendaient, Jean Dujardin et Frédéric Beigbeder étaient sur toutes les télés, Jan Kounen pas loin, on allait voir ce qu’on allait voir.
Acteur français le plus « bankable » + livre sulfureux écrit par un écrivain constamment à la mode + réalisateur au style « coup de poing dans les burnes »… La sortie de 99 f, le film, était un événement, tous les médias le prétendaient, Jean Dujardin et Frédéric Beigbeder étaient sur toutes les télés, Jan Kounen pas loin, on allait voir ce qu’on allait voir.
Hier, quelques semaines après cet ouragan médiatique, juste avant que 99 F ne soit plus à l’affiche de mon cinéma de quartier, je me suis payé la séance de 13 heures. En entrant, j’ai dit bonjour à l’assistance qui se limitait à une dame à lunettes (d’autres personnes sont arrivées plus tard mais je ne les ai pas saluées). Et puis le film, donc. N’ayant pas lu le livre, je ne parlerai donc pas de l’adaptation mais simplement de ce que j’ai vu : un film démonstratif sur la prise de conscience d’un publicitaire qui, au final, veut détruire le système qui l’a construit. Diantre, quel profondeur. Vampirisant le langage graphique de la publicité, Jan Kounen développe pendant deux heures une idée qu’un David Fincher avait exploitée le temps de la scène « Ikéa » de Fight Club et en faire un long clip vidéo (super, Vitalic en bande-son). Un clip portant un message : avec 10% de l’argent mis dans la pub, on pourrait faire baisser de moitié le nombre d’humains souffrant de la faim dans le monde… Si ce film voulait dénoncer, il est trop long et maladroit pour parvenir à son but. Combien d’argent d’ailleurs mis dans ce long-métrage déjà périmé ?
Précision : je n'avais pas payé ma place, je l'ai gagné dans une boîte de Vache qui rit...
4 commentaires:
Je me souviens avoir lu le livre (à l'époque je faisais des études de pub, c'était un peu obligé) mais ça ne m'en a pas laissé un souvenir phénoménal. Wow le mec dénoce de l'intérieur, ouais bon, il dénonce quoi ? Y a des gens qui n'étaient pas au courant ?
Donc là je pense que le film va dans la meme veine. J'aime bien Jan Kounen, donc je pense que je le verrai à l'occasion. Pis Dujardin a un potentiel. C'est pas le film de ta vie, c'est sur.
Effectivement, la dénonciation a une faible portée.
Le plus intéressant, c'est la place de ciné gagné dans une boite de vachkiri.
Désolé, mais la vague médiatique autoru de ce film a fini par me décourager ou peut être est-ce le nom de l' << écrivain >> ...
Salut Hellboy. je te comprends (et te conseille fortement de restet sur ta position). J'y suis vraiment allé pour prendre le contrepoint du tsunami médiatique à la sortie du film. J'étais un peu curieux mais je voulais le voir à froid... j'ai pas été déçu (si on peut dire).
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