Jean-Luc BizienMastication
Des trois volumes du Club Van Helsing que j’ai emmenés avec moi, c’est celui que j’ai lu avec le plus de plaisir. Balade assez speed dans le Paris d’aujourd’hui, notamment le 18e arrondissement, Mastication surfe sur des ondes rock’n’roll. Le personnage principal, Vuk choisit Motorhead ou Grinderman, le nouveau groupe de Nick Cave, comme bande son, le titre complet du livre est (I Can’t Get No) Mastication) et goûte un humour pas très fin mais efficace (jeux de mots indéfendables). Ça défouraille gentiment du loup-garou jusqu’à… ah ah. Du popu gore rigolo qui n’exige pas beaucoup de nos neurones sans qu’ils se sentent insultés.
Seul élément dérangeant, la mise en garde sur laquelle s’ouvre le volume. Ayant choisi comme protagoniste principal un vétéran serbe de la guerre des Balkans homophobe qui aime le sang, Jean-Luc Bizien se justifie d’entrée et prend de la distance vis-à-vis de son personnage en affirmant noir sur blanc qu’il « ne partage aucunement ses idées ». Cette mise en garde semble superflue tant le texte ne suggère aucune complicité intellectuelle entre Vuk et son créateur. N’importe quel lecteur (qui aura fait la démarche de prendre ce livre dans les mains, pas la ménagère de 50 ans amoureuse de Cauet) saisira le côté grandguignolesque et outré de ce héros salaud. Attention à l’autocensure, donc.
Hugo Van Helsing lui-même vient, via un commentaire, rappeler l’existence du blog du Club Van Helsing. Dessus, outre des interviews avec les auteurs-maison, on trouve des documents exceptionnels, dont une bande annonce de Poultergeist, nanar de chez Trauma qui a l’air hilarant à une drôle de vidéo tournée à la Blair Witch où l’on voit le Chupucabra, le « suceur de chèvres » qui terrorise l’Amérique Centrale depuis des années. Diabolique.
Un blog à visiter d’urgence :
http://www.clubvanhelsing.com/
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