Les mecs du label américain Stone Throw (Peanut Better Wolf, Egan, Madlib, etc.) sont les nerds du groove, insatiables, des toxicos de hip hop, de funk, de soul authentique, de breakbeats à l’ancienne, de jazz, de « nu thing ». Comme un autre californien, DJ Shadow.
Prenons l’exemple de Madlib. Dans l’histoire des grands cinglés, lui a sa place, un vrai loft, dans la section des stakhanovistes schizophrènes et enfumés. En tant de producteur, il a fourni à d’autres des beats (De La Soul, Talik Kweli, le Lootpack, plein d’autres), « duettisé » avec un autre producteur (défunt il y a peu) J Dilla (alias Jay Dee) et aussi avec un autre schizo du flow, Mf Doom (alias Madvillain)… je reprends mon souffle. Donc, il a aussi créé le personnage du rappeur Quasimoto en surpitchant son débit sans toucher à la musique (d’où la voix étrange dudit MC). Ah, il a aussi inventé un quintet de jazz constitué de quatre musiciens imaginaires (incarnés par lui qui joue de tout) renforcé par lui, sous sa vraie identité, Otis Jackson Jr à la batterie : Yesterday’s New Quintet. Oui, c’est assez incompréhensible. Un vrai jeu de pistes que sa discographie et je ne parle pas de DJ Rel, son projet broken beat jazz.
En 2003, alors qu’il faisait la promo de Jaylib, album entier enregistré, produit, rappé avec Jay Dee, il m’avait dit : « Tu peux m’appeler comme tu veux. J’ai au moins dix noms (…) J’enregistre tout le temps. Pour chaque disque que tu entends, il y en a 20 que tu n’entendras jamais. Joe Mc Duphrey, le mec qui joue du Fender Rhodes dans mon quintet (lui, en fait, si vous me suivez, ndb), il a déjà enregistré 20 albums, je peux entendre la progression ». Une autre citation : « Je travaille de 3 h du mat à 3h du mat le lendemain. Parfois, toute la semaine comme ça, comme un zombie ».
Pour vous dire le niveau, après repris sur tout un album Stevie Wonder (il y a trois ans soit il y a un siècle) il sort un nouvel album de Yesterday’s New Quintet avec dix autres avatars, Yesterday’s Universe, qui débute par une reprise de “Bitches Brew“ de Miles Davis. Madlib, qui avait remixé et rejoué une dizaines de classiques de Blue Note, excelle dans ce registre de l’hip hop jazz fumeux et génial traversé d’emprunts brésiliens, de psychédélisme (les influences de Sun Ra et King Dubby…). A noter que Yesterday’s Universe sort avec un cd bonus, un morceau de 40 minutes signé The Last Electro-Acoustic Space Jazz & Percussion Ensemble (Madlib, of course).
Bon, petite session de rattrapage ensuite en images (assez spéciales).
En 2003, alors qu’il faisait la promo de Jaylib, album entier enregistré, produit, rappé avec Jay Dee, il m’avait dit : « Tu peux m’appeler comme tu veux. J’ai au moins dix noms (…) J’enregistre tout le temps. Pour chaque disque que tu entends, il y en a 20 que tu n’entendras jamais. Joe Mc Duphrey, le mec qui joue du Fender Rhodes dans mon quintet (lui, en fait, si vous me suivez, ndb), il a déjà enregistré 20 albums, je peux entendre la progression ». Une autre citation : « Je travaille de 3 h du mat à 3h du mat le lendemain. Parfois, toute la semaine comme ça, comme un zombie ».
Pour vous dire le niveau, après repris sur tout un album Stevie Wonder (il y a trois ans soit il y a un siècle) il sort un nouvel album de Yesterday’s New Quintet avec dix autres avatars, Yesterday’s Universe, qui débute par une reprise de “Bitches Brew“ de Miles Davis. Madlib, qui avait remixé et rejoué une dizaines de classiques de Blue Note, excelle dans ce registre de l’hip hop jazz fumeux et génial traversé d’emprunts brésiliens, de psychédélisme (les influences de Sun Ra et King Dubby…). A noter que Yesterday’s Universe sort avec un cd bonus, un morceau de 40 minutes signé The Last Electro-Acoustic Space Jazz & Percussion Ensemble (Madlib, of course).
Bon, petite session de rattrapage ensuite en images (assez spéciales).
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