lundi 27 août 2007

Gruff Rhys et Super Furry Animals


Signé par le label baromètre de la brit pop, Creation, au milieu des années 90, Super Furry Animals s’est ingénié à ne jamais rentrer dans des cases trop facilement closes. Au contraire de leurs collègues de travail comme Oasis, le groupe gallois a été sujet à des inspirations diverses, de la pop ouvragée à la Beach Boys au psychédélisme le plus barré, en passant par des musiques plus groovy (reggae, hip hop). Des mecs capables d’être potes avec Mc Cartney et de remixer le rappeur anglais Roots Manuva.
D'ici la rentrée (en septembre), énième album des Super Furry Animals, Hey Venus avec en fil rouge une histoire sordide qui contraste avec son savoir faire. Car, si elle est moins sous les feux de projecteur et fait moins la couve du New Musical Express (ses membres vieillissent, sont donc moins photogéniques que les nouvelles pousses à deux accords), la bande continue à rafraîchir la pop anglaise, lui redonner les couleurs que certains plagiaires diluent ou lui enlèvent. Il ne provoquera pas de bouleversement et ne bousculera pas la cartographie du rock mais Hey Venus constitue (tout de même) un concentré de mélodies et de gimmicks assez impressionnant.
2007 restera dans tous les cas une année faste pour Gruff Rhys le chanteur de SFA. Il y a quelques mois, il lâchait dans la nature Candylion, une drôle de bête en guise de (second) album solo. Contrairement au premier, intégralement chanté en gallois, celui-ci est diablement plus accessible et voit Rhys démontrer quel caméléon il est, excellent qu’il s’agisse d’habiter des ballades folk impeccables ou rythmer des morceaux marqués par la samba brésilienne.
Au-dessus, le clip de “Gyrru Gyrru Gyrru Gyrru”, un vrai tube sur mon Ipod, autrefois (il y a quelques mois) bande son de bouclage de la rédaction de Rolling Stone.

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