mardi 9 janvier 2007

Oumpah-pah, non mais, dis donc !

Dimanche soir, j’étais triste parce que ma tante Claudine est morte de maladie, alors j’ai cherché une Bd qui me redonne le sourire et me fasse retrouver de l’innocence. Un livre en dehors de notre époque, loin de mon quotidien et du moment, bref du divertissement de qualité où tu n’as pas le temps de t’ennuyer car tu n’en as pas l’occasion. De l’inattaquable. J’ai pensé à Oumpah-pah, l’indien. Une série d’Uderzo et Goscinny, crée en 58 juste avant Astérix et vite arrêtée (58). Dans ma petite collection figure l’intégrale des aventures (il y en a cinq d’une trentaine de pages) parues dans le journal de Tintin. Cette édition date de 1979. Et je l’ai depuis 1981. Je le sais parce que je l’ai écrit à côté de ma signature. J’avais sept ans. Il y a aussi, c’est plus inquiétant, un triangle haché de deux lignes avec inscrit 49. Je me rappelle que j’avais numéroté mes livres à un moment. Ou alors je m’étais inventé ma secte. En tout cas, c’était le livre idéal pour cette mission lavage de cerveau chaleureux. Dans Oumpah-pah, il n’y a pas les jeux de mots et allusions contemporaines d’Astérix. Que des séquences de comique pur qui s’enchaînent. Les Indiens et leurs totems, Les Français avec leur expérience de la cour, Pirates, Allemands, personne n’est très malin mais tout le monde y joue. Deux gags par page au moins, de l’allant, le dessin tout en rondeur d’Uderzo, les personnages bien vivants sur la page… Forcément, je n’ai pas autant ri qu’à sept ans, j’ai quand même eu un début de fou rire à un passage où j’ai tilté, je me souvenais de l’espèce de jeu de mots. Et là, tout fier, je montre le livre à ma copine qui, après avoir lu cinq pages, me dit : « c’est mignon ». Je m’en fous, je lâche l’info. Voilà, trois aventures d’Oumpah-pah (la première là, la couverture n'a pas beaucoup de gueule) sont apparemment disponibles séparément. Mais pas l’intégrale de 1979.

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