vendredi 16 mars 2007

Death Note


Le plaisir du feuilleton, des histoires à suivre, réside dans le constant saut dans l’inconnu. Forcément, le moment de la chute est crucial et délicat à négocier. Mais, tant que tu sautes d’une mini-intrigue à l’autre, rien ne sert de se préoccuper de la conclusion. Que ce soit dans les séries américaines à la Lost ou Heroes (dont on trouve avec une facilité déconcertante les 18 épisodes sur des blogs, en streaming en téléchargement…) et dans les mangas comme Monster, on essaye surtout et tant bien que mal de se raccrocher aux branches. Monster (18 volumes), adaptée en dessin animé de manière très fidèle (visible sur Canal + ou un de ses dérivés colorés) bénéficiait d’un crescendo final implacable. Alors que le 21e et a priori avant-dernier volume de 20th Century Boys, l’autre manga-fleuve de Naoki Urasawa, s’apprête à sortir (le suspense devient terrible pour ceux qui suivent cette série depuis deux ans), se présente Death Note, manga plus adolescent et moins noble, qui cependant vaut son shoot d’adrénaline. Imaginez un livre dans lequel en inscrivant le nom d’une personne, on provoque sa mort. Autour de cette idée centrale l’auteur a bâti une intrigue originale par son positionnement (le personnage central, le héros est le coupable). Deux tomes déjà et ce qui me semblait au début être un exercice supra casse gueule tient (encore) la route. Pour celles et ceux qui n’ont pas encore goûté au suspense made in Japan, mieux vaut pour les nerfs essayer déjà Monster. Qui a l’avantage d’être (bien) terminée pour me répéter.

2 commentaires:

Li-An a dit…

21 Century c'est quand même plus ambitieux je trouve.

Vincent Brunner a dit…

Ah, ça c'est sûr. Le seul problème que 21st Century Boy c'est que les épisodes sortent au compte-goutte. L'intrigue de Death Note est tellement bringuebalante que je ne pensais pas m'y intéresser et finalement... Mais ça reste bien inférieur à Monster ou 21st Century Boy. On va dire que c'est un pis-aller.