La vraie cinéphilie, ça consiste en un après-midi d'été à rejeter les choix trop évidents (comme trois heures de Desplechin pur jus) pour un film qui ne paie pas de mine et attire moins l'oeil : Speed Racer. Le dernier des tacherons géniaux que sont les Wachowski Brothers. D'abord, une conclusion, niveau adaptation, ils s'en tirent bien mieux avec une série animée japonaise -voir plus bas l'ouverture de chaque épisode - qu'avec un comics aux caractères complexes à la V For Vendetta (qui s'en étonnera ?).
Aller voir Speed Racer consiste à mettre en berne une bonne partie de son cerveau (l'autre essayera d'intégrer les avalanches d'informations graphiques qui se déversent devant nos yeux). Les bons finissent toujours par gagner, les morts ne le sont jamais vraiment et il y a un singe à l'écran. Les Wachowski livrent ici un vertigineux divertissement sans écran de fumée (ils ne pourront se réclamer de Baudrillard comme pour Matrix), énorme et jubilatoire séance de jeu vidéo remplie de vrais acteurs (John Goodman, Susanne Sarandon... Melvil Poupaud !). Il y a des fois où s'adonner à ce cinéma bas du front constitue une occupation très noble (même si je sais qu'aller voir le Desplechin aurait été beaucoup plus intelligent, ha ha, mais là pas la force).
1 commentaire:
Je crois que je vais faire comme toi mais j'ai une bonne excuse; le Desplechin n'est plus à l'affiche ici.
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