mardi 18 mars 2008

Jukebox : Snoop Dogg





Presque chaque année, le nouveau Snoop Dogg arrive, servi tout cuit et prêt à groover, avec ses invités, ses tranches de funk. Presqu’un label de qualité. Malgré ça, le parcours du rappeur californien m’attriste : il gère son fonds de commerce porno funk en bon père de famille, dosage malin d’épices et de sexe, et finalement un album remplace l’autre avant d’être lui-même oublié. Ainsi donc, celui qui créait quelque chose en 1993 n’était qu’un entrepreneur de plus qui, après avoir trouvé son créneau, n’en démord plus. Sur le premier album, coaché par Dr Dré, Snoop innovait même s’il donnait dans la caricature gangster. Certains morceaux possédaient une vraie dramaturgie, il y avait le gong de “Murder Was The Case” et sa poésie morbide. Près de quinze ans plus tard, Snoop est comme une marque de soda, même goût dilué. Certes, il nous donne encore du beau temps et la rythmique buccale de “Drop It Like It’s Hot”reste mémorable. Même “Sexual Eruption” avec ses nappes de clavier qu’on croirait tirée de morceaux de jungle de LTJ Bukem, est plaisant et donne envie de claquer les doigts. Comme la plupart des singles de la décennie, comme ceux qui vont suivre, blabla. Mais le frisson est parti. Burp, digérons nos burgers musicaux...


C’était ma rubrique « pourquoi s’habituer à la médiocrité même si elle fait groover ».

1 commentaire:

Arno Fresh a dit…

Burger musical, pas faux... mais quand pour le dernier album, il a passé nettement plus de temps en cuisine et ça se sent.