C’est le match corbeau de l’été, pour s’habiller en noir et crever de chaud pendant la prochaine canicule (programmée pour le 17 juillet). En même temps, les deux adversaires sont bien trop pop pour être respectés par les gothiques (qui écoutent des groupes plus underground et moins accessibles, s’ils sont bien constitués).
Les Américains d’Interpol vont en effet tenter de rester le leader, avec leur troisième album Our Love To Admire, du secteur de la new new wave et ne pas se laisser déborder par les Anglais d’Editors (qui, eux, lâchent leur deuxième). Les premiers ignorent la musique des seconds (ou le prétendent) tandis que les seconds connaissent bien les autres (en tant que spectateurs). C’est un match truqué : personne ne devrait gagner, même si Interpol garde un coup d’avance niveau notoriété. Chaque groupe a un chanteur à la voix bien identifiable qui évolue dans le même registre (du Ian Curtis light), chaque groupe met en avant à coup de tournoiements de guitare cristallins et autres riffs semi-hypnotiques un lyrisme à fleur de peau, entre spleen et tension. Davantage portés vers les concerts (contrairement à Interpol qui, en bon groupe new-yorkais, fait sur scène le boulot sans trop suer), Editors a pour lui un punch, une énergie qui manque parfois à Interpol. En live, Tom Smith endosse sans tricher le rôle du chanteur survolté proche de l’épilepsie. An End Has A Start pue en fait le deuil (le premier single évoque « les fumeurs devant les portes de l’hôpital ») et se termine par une déchirante ballade guitare-piano en souvenir d’un ami disparu. Leur faisabilité pop et le tempo de leurs morceaux (dansant, par endroits) les éloignent cependant d’une noirceur trop plombante.
De son côté, Interpol maîtrise sa palette (guitares lumineuses dans le noir, lignes de basse costaudes et chant distancié) avec de plus en plus de soin, d'ampleur, de déliés, alternant downtempo mortifères et coups de fièvres.
Alors, comme dans l'Ecole de fans, tout le monde a gagné ? Mon côté fleur bleue me fait aimer presque à égalité ses faux jumeaux. Mais il n'y aura qu'un (vrai) gagnant...
Sur http://www.myspace.com/editorsmusic/ on peut entendre “Smokers Outside The Hopital Doors” et on peut voir le clip sur http://www.editorsofficial.com/. Dans la section musique, http://www.editorsofficial.com/music.html/ sont visibles les clips des singles du premier album.
Sur http://www.myspace.com/interpol on peut entendre le nouveau single d’Interpol, “The Heinrich Maneuver” au titre en forme de gag (selon Paul Banks) comme sur le site officiel : http://www.interpolnyc.com/
On peut aussi laisser sa chance au groupe de Caen Kim Novak (beau nom), meilleur héritier français de cette veine dark-pop : http://www.myspace.com/kimnovakk
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1 commentaire:
J'hésite. J'avais bien aimé le premier mais...
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