Jusqu'au premier mars, la Cité de la Musique célèbre Gainsbourg et l'on ne peut que s'en réjouir. L'exposition en elle-même (re)pose une question délicate : comment faire entrer dans un musée un artiste dont la principale activité a été de composer des chansons et de chanter ? Le commissaire de la chose, Frédéric Sanchez, à la carrière de designer sonore, a opté pour une installation audiovisuelle complexe et troublante. Une vingtaine de piliers, ordonnancés de manière thématique, propose ainsi une foultitude d'images, animées ou non, montrant Gainsbourg ou ses collaborateurs mais aussi les artistes extérieurs à sa "galaxie" qui ont pu l'influencer (peintres, cinéastes, Warhol, etc.)
Mettre un pied dans cette salle où règne la pénombre constitue une drôle d'expérience : Gainsbourg est partout, où que l'on regarde. Les documents d'époque se télescopent et l'on pourrait se perdre des heures dans cette jungle enivrante (effet saisissant : une image animée au milieu d'immobiles). Sauf qu'en vérité l'espace relativement exigu (qui contient aussi des objets du culte prêtés par la famille tel la statue de l'Homme à tête de chou, des manuscrits, etc. ) et le brouhaha créé par tous les moniteurs allumés empêche qu'on se penche (littéralement) sur ce qu'il y a à portée des yeux. Concrètement, à moins de rester attentifs devant un écran (comme, avec Li-An, on l'a fait pour voir Marie Mathématique de Forest), on a finalement l'impression de passer à côté de ce qui est montré pour rester en surface. Impression frustrante qui fait donc regretter un peu d'espace supplémentaire pour que cette exposition prenne plus de dimensions.
Il serait néanmoins malhonnête de dire que cette manifestation est ratée. A noter la projection d'un film de témoignages de 2001 et une salle recouverte de pochettes.
(l'image ci-dessus a été prise par les gens du site goodkarma
qui en rendent également compte.
Mettre un pied dans cette salle où règne la pénombre constitue une drôle d'expérience : Gainsbourg est partout, où que l'on regarde. Les documents d'époque se télescopent et l'on pourrait se perdre des heures dans cette jungle enivrante (effet saisissant : une image animée au milieu d'immobiles). Sauf qu'en vérité l'espace relativement exigu (qui contient aussi des objets du culte prêtés par la famille tel la statue de l'Homme à tête de chou, des manuscrits, etc. ) et le brouhaha créé par tous les moniteurs allumés empêche qu'on se penche (littéralement) sur ce qu'il y a à portée des yeux. Concrètement, à moins de rester attentifs devant un écran (comme, avec Li-An, on l'a fait pour voir Marie Mathématique de Forest), on a finalement l'impression de passer à côté de ce qui est montré pour rester en surface. Impression frustrante qui fait donc regretter un peu d'espace supplémentaire pour que cette exposition prenne plus de dimensions.
Il serait néanmoins malhonnête de dire que cette manifestation est ratée. A noter la projection d'un film de témoignages de 2001 et une salle recouverte de pochettes.
(l'image ci-dessus a été prise par les gens du site goodkarma
3 commentaires:
La gestion du son est souvent très mauvaise dans les expos. Tout se téléscope généralement et le brouhaha qui en résulte donne certes une ambiance au tout mais ne permet pas la contemplation de chaque œuvre exposée. Là venant d'un designer sonore ça craint plus que d'habitude.
Attention, hein, c'est pas non plus le tintamarre. Disons que la disposition audiovisuelle favorise surtout un zapping kaléidoscopique. Et qu'entendre des dizaines de voix différentes réciter du Gainsbourg n'incite pas à la concentration.
J'en suis sorti avec une bonne migraine !
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