lundi 7 juillet 2008

Too Late : Valse avec Bashir d'Ari Folman


Oui, il est sorti il y a quelques semaines mais... mieux vaut tard que jamais.


Donné comme un des favoris lors du dernier Festival de Cannes, Waltz With Bashir est reparti bredouille, patissant peut-être du fait que l'année dernière Persepolis avait été récompensé. Forcément, les deux films, tournés vers la mémoire, possèdent pas mal de choses en commun. Mais ils diffèrent au moins sur un point : là où Persepolis prenait la forme d'un récit autobiographique, Waltz With Bashir a, pour moitié, celle d'un documentaire, le réalisateur Ari Folman menant une vraie enquête pour retrouver trace de sa présence, en tant que soldat israélien, lors des massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila. A partir d'une vision poétique imprimée dans sa rétine, il cherche à remonter plus de vingt ans après le cours des événements, tel le héros de La Jetée de Chris Marker.


Parfois poignant et dur, Valse avec Bashir aurait-il pu prendre la forme d'un documentaire tourné en live ? Sans doute que non. Le format du film d'animation et ses images par essence irréelles ont permis à Folman d'aller plus loin sans sacrifier la dimension symbolique de certaines séquences (qui, en chair et en os auraient été impossibles à tourner ou trop ridicules).


Eprouvant (c'est pas un divertissement à la Pixar), Valse avec Bashir montre, après Persépolis et Peur du Noir, que le film d'animation est un medium où il reste encore des directions à explorer.
A noter que figure parmi les dessinateurs employés par Folman Asaf Hanuka dont on peut lire (c'est même chaleureusement conseillé) Pizzeria Kamikaze, d'après Edgar Keret.



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Yutarets! kasagad bah!

Glorb a dit…

ho le vilain spam !

Ce film m'a l'air sacrément intéressant en effet, même si l'animation n'a pas l'air à la hauteur des images. J'ai trouvé assez statique dans la bande annonce.. J'attend de voir le film complet pour vraiment me faire une idée. En tout cas les dessins sont superbes.