1er Flashback : en 1992, à l’issue des élections régionales, c’est Marie-Christine Blandin, représentante des verts qui devient présidente du conseil régional Nord-Pas de Calais. Les écolos ne sont pas majoritaires mais un consensus à gauche a poussé sa candidature.
2e Flashback : en 1994, Blutch et JC Menu sont sollicités par Autrement pour participer à Noire est la terre.
Comme ils le racontent –ou le mettent adroitement en scène – ils partent d’abord sur la fausse piste d’une bd de science-fiction qu’ils laissent en plan au bout de quelques pages. Puis Menu a l’idée d’un reportage autour de l’écologiste qui alors le plus de responsabilités. Marie-Christine Blandin, donc. Et justement quand ils arrivent dans le Nord pour leur reportage, le président du Mali rend visite à la Présidente. Menu et Blutch héritent d’un chauffeur, rendent visite au grand-père du premier, interviewe Blandin, se rendent comptent de la complexité de la situation de celle-ci mais aussi de son courage – car elle arrive peu ou prou à imposer en douceur ses vues.
Avec ses anecdotes, ses digressions (le voyage chez le Pépé de Menu), le reportage, dessiné par Blutch et scénarisé par Menu, nous plonge dans une France qui paraît bien lointaine, celle où un le règne d’un Mitterrand presque mourant finissait en semi-pantalonnade et où le candidat à sa succession sortait du bois, Jacques Chirac. On en a pris pour 14 ans !
Pour prolonger le plaisir du lecteur, les planches initiales ont été complétées par des crayonnés, des tentatives de découpages, des croquis pris sur le vif de Blutch (avec lui, c’est embêtant, magnifique devient un cliché) et une préface fort bien sentie de Marie-Christine Blandin, devenue depuis 2001, sénatrice.
La Présidente - l’Association, 12 euros.
Toutes ses questions – où, quand, qui - ? – je ne me les étais posé, entrainé par le récit. Hier, je n’avais pas non plus mis l’accent sur le retournement qu’elle opère. Alors que, dans le roman noir moyen (et les films correspondant), les hommes ont le beau rôle alors que les femmes jouent les petites pépées, dans Adieu Gloria, c’est un peu l’inverse, d’où le titre original, Queenpin, le féminin de « kingpin » (« caïd » en argot).
Comme Megan est fan de The Decemberists et de REM, une petite vidéo raccord, extrait de concert à Seattle du premier groupe avec Peter Buck, le guitariste du second.
Justement, avant-hier soir, Marianne Faithfull au théâtre du Chatelet reprenait un morceau des Decemberists (celui qu'elle a enregistré sur Easy Come Easy Go avec Nick Cave), "The Crane Wife 3". Comme elle a eu l’excellente idée de renouveler son groupe – avec notamment Wayne Kramer, oui celui du MC5, tout à sa droite – le concert était très bien. Qui d’autre peut interpréter en deux heures des chansons écrites par-avec Beck, Lennon, Roger Waters, Allen Toussaint, les Stones, the Decemberists, Nick Cave, Dolly Parton et Merle Haggard ?
Mardi, au rappel, elle a repris a capella une chanson des Chieftains.
4 commentaires:
Bon, je ne lis pas ce que tu as mis sur le Menu/Blutch parce qu'il faut que je le lise.
On en reparle alors !
Oulala, ben je viens de finir de le lire et je me tâte pour en faire une chronique tellement ça m'a semblé... anecdotique. Ma méchanceté naturelle risque de s'étaler sans honte.
Ha han je n'en attendais pas moins de toi.Je ne suis pas d'accord avec toi mais je me battrai pour que tu puisses t'exprimer !
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