lundi 3 octobre 2011
Rock Strips par Udner
ROCK STRIPS COME BACK from Udner on Vimeo.
mardi 7 juin 2011
Méli Mélo Dylan : solutions, scores et mea culpa

Il est temps (enfin) de révéler les secrets de ce Méli Mélo spécial Dylan (scores en bas)
















Du coup, petite vidéo, live au Paradiso, la chanson de Knocked Up.




1er KillMeSarah avec 14 pts
2e David Perrault 10pts
3e Hervé Bourhis 6 pts
4e Stéphane Deschamps 5 pts
5e ex-aequo Vincent Arquillière et Jean-Marc Grosdemouge 3 pts
7e ex-aequo Rom & Glorb avec 2 pts.
Merci à vous pour vous être prêté à ce jeu pervers...
Je contacte le grand gagnant pour son prix et renvoie vers sa petite rétrospective perso qui propose plusieurs excellentes versions live (ici et là).
Vous pouvez aussi écouter le portrait de Dylan réalisé par Michel Labrecque avec la participation du chanteur Vincent Vallières et myself. Pour la sortie de Bob Dylan au-delà du mythe (City Editions), j'ai aussi été interviewé par Ginsong et écrit quelques stories pour cet excellent site à vite.
mardi 24 mai 2011
Méli Mélo spécial Dylan

Pour les 70 ans de Bob (dont je viens d'écrire une biographie, dingue, elle vient de paraître chouette ), un Méli Mélo autour de sa personne.
Se sont cachés dans ce fatras 20 artistes parmi les millions qui l'ont fréquenté, repris, massacré, certains ont eu une importance historique dans son parcours, d'autres non, pas du tout.
Matière première : des détails de pochettes ou des photos. J'ai aussi glissé quelques bouts de Dylan lui-même mais c'est juste du décor.
Le but : retrouver les 20 artistes (les cases sont numérotées).
Je le trouve particulièrement vicieux ce méli-mélo mais j'ai appris à ne pas sous-estimer certains joueurs bien meilleurs que moi.
Voilà, celles et ceux qui veulent jouer laissent un commentaire, les commentaires ne sont pas publiés pour conserver le suspense mais j'affiche en temps réel -ou presque - les résultats. Il y aura un truc à gagner mais je ne sais pas encore quoi.
LES SCORES EN DIRECT (vendredi 27 mai 12h12)
Bravo à Glorb qui a 1 point - a good start, indeed - mais aussi le point du premier arrivé - donc 2.
Rom a 2 pts, également gagnés avec courage.
Vincent Arquillière et Jean-Marc Grosdemouge sont en embuscade avec 3 pts.
Stéphane Deschamps (joli coup pour le premier vinyle, moi c'était Téléphone, moins classe) a toujours 5 points.
Hervé Bourhis a fait un super départ mais stagne à 6 pts.
David Perrault, au contraire, vient de le dépasser et semble représenter le seul vrai danger pour le leader avec 10 pts.
KillmeSarah caracole toujours en tête et jouit d'une avance qui fond au soleil, il a désormais 14pts, bravo !!!
Merci de participer à ce jeu particulièrement tordu
Pour information, personne n'a trouvé les 8 et 16. La révélation du 8 me vaudra sans doute une demande d'asile politique...
PETITS INDICES (laissés en vrac et voués à s'évaporer)
Frozencicconecowboyàpaname)
dimanche 15 mai 2011
Stefmel et Luz, Julie B.Bonnie

Avec Trois Premiers morceaux sans flash, Stefmel & Luz ont inventé un stimulant pour les yeux, débordés et mis à contribution par leurs comptes-rendus de concert mêlant matières photo et graphique. Car les clichés de Stefmel et les dessins de Luz se chevauchent pour retranscrire simultanément plusieurs émotions, captations inspirées de moments donnés et partagés.
Ça commence dès le page de garde du 2e volume, tout juste imprimé (à 500 exemplaires, il ne va pas falloir trainer, sinon vos yeux vont pleurer parce que vous les aurez privés de l’expérience). Entre le vrai Lemmy saisi en pleine action, immobilisé par l’objectif, et ceux, crayonnés qui gigotent autour de lui, se crée un dialogue, un récit à plusieurs dimensions. D’autant plus qu’en l’occurrence, trois années les séparent, un gouffre temporel – ceci est l’exception, la règle est que Stefmel et Luz assistent aux mêmes concerts.
Dans les marges ou la place qu’il leur reste, les mots viennent apporter le rythme, imprimer la pulsation avec leur propre musique poétique. « Comme si la fée clochette du groove avait troqué ses ailes désuettes…», « le soleil parsème d’or la grande scène de Belfort… », « plus que jamais Iggy Pop est un Saint-Sébastien transpercé par les multiples flèches que décochent encore nos fantasmes rock ».

Parmi la vingtaine de groupes représentés, on retrouve des obsessions de Luz (et sans doute de Stefmel too), comme LCD Soundsystem et The Fall – l’avant-dernière page est occupée par une émouvante photo de Mark E.Smith, capturé sans masque par Stef au festival For Noise. Peaches est aussi là, avec sa jambe dans le plâtre, Bryan Ferry aussi a droit à sa double page qui brille par son élégance.


Je m’arrête-là, pas la peine de les citer tous (Suicide, The Hives, We Have Band, Arcade Fire…) d’autant que, pour les Parisiens, la semaine prochaine il est possible/recommandé de voir les montages originaux lors d’une soirée coolos aux Trois Baudets, entrée gratuite, avec concert de Panico, le groupe punk-funk chilien qui fait littéralement suer, DJ-set pas moins agité de Luz et dédicace du duo.
Récapitulatif : à partir de vendredi prochain, le 20 mai, commence une expo-vente de tirages, de photos, de dessins jusqu'au 20 juin, aux Trois Baudets, 64 bd de Clichy, 75018. Le soir même, à partir de 18h30, la Flash Free Party, avec Stefmel & Luz of course mais aussi Panico. Entrée gratuite.
Enfin, pour faire plaisir à Stefmel & Luz, une chanson qu'ils aiment bien et qu'ils m'ont fait découvrir...
La veille, le jeudi 19 mai, Julie B.Bonnie donne un concert à La Bellevilloise, pareillement gratuit. Celle qui a été chanteuse de Cornu (après avoir été violoniste de Forguette Mi Notte) poursuit son chemin avec ses chansons à la fois sensibles et légères, pétillantes et aériennes, entre folk, pop, americana, entre Leonard Cohen, Bertrand Belin et Kid Loco. Justement, sur son album, On est tous un jour de l’air, elle reprend “Famous Blue Raincoat” du premier, Julie y est accompagnée par Belin à la guitare. Quant à Kid Loco, il a réalisé et arrangé la chose.

La tentation est grande de citer Maylis de Kerangal, oui celle-là même qui a obtenu le prix Médicis pour Naissance d’un pont, oh, allez, faisons nous plaisir.
«On est tous une colonne d’air, vertébrale qui nous tient debout, qui nous tient vivants, on est même tous un jour que ça, de la buée qui brûle, un battement de cil qui déchire, la vibration d’une corde, une respiration, de la musique, une chanson de fille blonde, un air de Julie B.Bonnie». Julie a en effet sollicité quatre auteurs (Maylis de Kerangal, donc, Nicolas Richard, Mathias Enard, le dernier prix Goncourt des lycéens et Lionel Osztean) pour des textes que l'on retrouve à l'intérieur du disque. Et le disque ? Pour se le procurer, il faut aller dans une librairie du réseau parisien Librest (le Comptoir des Mots, les librairies Millepages et Millepages Jeunesse) ou aller sur le site de Librest.
Sinon, se rendre à la Bellevilloise le 19 mai constitue encore la meilleure manière.
Pour se quitter, quelques vidéos de Julie B.Bonnie et aussi le clip sanglante de Kid Loco, extrait de l'album sur lequel Julie est présente.
lundi 9 mai 2011
Appollo, Oiry & Dan Wells, adolescence et tueurs en série

Une vie sans barjot montre ainsi une bande de potes, entre lycée et fac, le temps d’une soirée et d’une nuit mouvementée. Comme l’un d’eux Mathieu, après avoir eu le bac, s’en va le lendemain pour Paris, cette nuit devient un espace-temps extensible pendant lequel tout semble pouvoir se passer. Un concert de rock, de la violence, du sexe, une teuf, des séances de drague pleines de timidité, de la pose, des mensonges et des éclatantes vérités.
S’ouvrant sur une magnifique séquence où Barjot fait du skate pendant que Mathieu et un autre pote discutent, cet album montre avec quel maestria Appollo et Oiry maîtrisent un sujet qui pourrait être casse-gueule. Comme un Riad Sattouf mais dans un genre et avec un ton différent.
Vous pouvez en lire quelques pages sur le site de Futuropolis. Ici, Li-An en parle bien mieux que moi. Et surtout donne l'avis de son fiston.

Mention spéciale pour les couleurs d’Oiry, même si, comme il le montre sur son blog, en noir et blanc, ses planches ont aussi de la gueule.

Allez, petit clin d'oeil, comme je sais que Une vie sans Barjot a failli s’appeler Teenage Kicks, le classique des Undertones.

En lisant Je ne suis pas un serial killer de Dan Wells, si l’on a vu quelques séries télé, on pense forcément à Six Feet Under et Dexter. La mère, la tante et la sœur du jeune personnage principal (John Wayne Cleaver, le narrateur) travaillent en effet dans une morgue et lui, John, donne volontiers un coup de main. D’autant plus que les macchabées le fascinent et qu’il se sait être un tueur en puissance (mais il se soigne et suit un psy d’où le titre... ce n’est pas un serial killer, bon sang).
Ces références narratives qui s'ouvrent dans notre tête comme des pop-up, on les oublie finalement assez vite pour se laisser bercer par le récit de Wells. Incident déclencheur : un véritable serial killer commence à sévir, signant ses crimes d’une trademark bien dégueu. Aussi fasciné qu’affolé, John tente de mettre au service de la justice ses connaissances astronomiques en matière de tueurs en série. Pas facile quand on a 16 ans et que l’on passe pour un dingo du plus beau tonneau…
Dans les remerciements, on comprend que si Wells a écrit ce livre, c'est qu'un ami, saoulé de l'entendre déblatérer au sujet des tueurs en série, l'a poussé à transformer cette passion morbide en une activité solitaire, l'écriture. Qui sait ce qui serait advenu sinon...
Ci-dessous la bande annonce du premier livre.
Pour finir, précisons que le nom du « héros » - appelons-le comme ça – a été choisi avec soin. « John Wayne » ne fait pas seulement référence à l’acteur mais au serial killer John Wayne Gacy, le « clown tueur » . Quant à Cleaver, c’est – comme Wells l’explique ici – le nom d’une famille fictive représentée dans un show télé US des 50's.
Du coup, finissons avec la vidéo de "John Gacy Jr" par Sufjan Stevens.
*Désolé pour l’absurdité de cette phrase, car, d’une certaine manière, vu qu’ils les ont créés, ce sont bien leurs «enfants ».
mercredi 27 avril 2011
François Alquier, Bob et Claire Braud

Je connais François Alquier depuis plusieurs années, depuis que l’on a écrit pour le même magazine. Il fait partie de cette minorité de collègues avec qui l’on peut discuter sans qu’il y ait des histoires d’ego, de l'esbroufe. Quelqu’un d’éminemment sympathique que l’on écoute d’autant plus quand il a un coup de cœur. Parce qu’il n’est pas là pour jouer au branché, donner dans la posture. Journaliste radio et presse écrite, il est juste curieux, à l’affût.
Il y a 5 ans, François a démarré un blog pour proposer le suc de ses interviews, tout en racontant les à-côtés du métier, les attentes dans les salons d’hôtel, les coulisses des rencontres. Bizarrement*, pour ce faire, il s’est inventé un personnage, Mandor. Et, après des centaines de post, il vient d’en réunir une cinquantaine dans son premier livre, Les Chroniques de Mandor, signé de son vrai nom (il y explique, au détour d’un chapitre, le pourquoi de son pseudo, je ne déflore pas). Dans un défilé ininterrompu, se succèdent ainsi écrivains, chanteurs, comédiens, humoristes. Et même Gotlib (que j’ai aussi rencontré dans son repaire et comme lui j’ai été ému). Le chapitre consacré à Anne Goscinny, écrit dans le style du Petit Nicolas, est également très réussi.
J'avoue, j’aurais bien aimé qu’il nous en dise sur Boris Bergman et moins sur Zazie. Même si Christophe ou Ravalec nous fascine tous les deux, je ne partage pas son goût pour Goldman, Adamo, Renaud et d’autres personnalités très respectables (devant qui je serais « sec »). Mais il y a dans le regard de François une telle bienveillance, une envie de faire briller son sujet, avec humour, légèreté mais aussi de la précision dans les questions, que je me suis laissé porter. Les chroniques de Mandor peuvent devenir de la drogue douce et déboucher sur une dépendance. Faut dire que François a de drôles d’habitude : quand l’interview est prévue en extérieur (et pas chez ceux avec qui il vient discuter), il arrive en avance, histoire de camper le décor, de prendre possession des lieux avant son interlocuteur. Ça donne parfois lieu à des quiproquos rigolos – il ne reconnaît pas Benoit Jacquot en pleine discussion avec Isid le Besco. Il y a aussi le coup où il va voir Dany Boon en plein tournage, la fois où – le fou – il avale du fast-food dix minutes avant une interview avec Axelle Red (courageux et pas bégueule, il ne nous cache aucun d’ennuis gastriques qui suivent)… Il y a aussi, ha ha, la fois où, à cause de Jean-Pierre Coffe, il se fait virer et… Bref, ces Chroniques sont riches en émotions, en éclats de rire mais pas seulement. François s’y livre aussi de manière très personnelle, à l’impromptu, et ça donne aussi à son livre son unité, son caractère. Ici, une interview instructive du bonhomme...
François Alquier - Les Chroniques de Mandor - Laura Mare Editions

Surtout, comme Johnny Cash, il sera actif jusqu’à sa mort, que ça soit sur scène, en studio ou devant une machine à écrire. Un de ses meilleurs albums de tous les temps (“Love and Theft”) ne date-il pas à peine de dix ans (comme le premier Strokes, pour que les plus jeunes resituent) ?
Commençons par la fin avec ce passage aux Grammy Awards de cette année, avec les Avett Brothers et Munford & Sons. « Il sonne comme Krusty le clown », dit un commentateur.
Pas faux, pas faux.
Et maintenant quelque chose de totalement différent...


Claire Braud - Mambo - l'Association
Une petite chronique vidéo réalisée par un autre enthousiaste....
Claire Braud - Mambo par MickeyKuyo
*Oui, moi, j’ai démarré ce blog sous le pseudo d’Oslav Boum. Pour info (qui n’intéresse que moi), j’utilisais déjà Oslav quand je signais des bandes dessinées tout petit.
vendredi 25 mars 2011
La Présidente, Megan Abbott bis & Marianne Faithfull

1er Flashback : en 1992, à l’issue des élections régionales, c’est Marie-Christine Blandin, représentante des verts qui devient présidente du conseil régional Nord-Pas de Calais. Les écolos ne sont pas majoritaires mais un consensus à gauche a poussé sa candidature.
2e Flashback : en 1994, Blutch et JC Menu sont sollicités par Autrement pour participer à Noire est la terre.
Comme ils le racontent –ou le mettent adroitement en scène – ils partent d’abord sur la fausse piste d’une bd de science-fiction qu’ils laissent en plan au bout de quelques pages. Puis Menu a l’idée d’un reportage autour de l’écologiste qui alors le plus de responsabilités. Marie-Christine Blandin, donc. Et justement quand ils arrivent dans le Nord pour leur reportage, le président du Mali rend visite à la Présidente. Menu et Blutch héritent d’un chauffeur, rendent visite au grand-père du premier, interviewe Blandin, se rendent comptent de la complexité de la situation de celle-ci mais aussi de son courage – car elle arrive peu ou prou à imposer en douceur ses vues.
Avec ses anecdotes, ses digressions (le voyage chez le Pépé de Menu), le reportage, dessiné par Blutch et scénarisé par Menu, nous plonge dans une France qui paraît bien lointaine, celle où un le règne d’un Mitterrand presque mourant finissait en semi-pantalonnade et où le candidat à sa succession sortait du bois, Jacques Chirac. On en a pris pour 14 ans !
Pour prolonger le plaisir du lecteur, les planches initiales ont été complétées par des crayonnés, des tentatives de découpages, des croquis pris sur le vif de Blutch (avec lui, c’est embêtant, magnifique devient un cliché) et une préface fort bien sentie de Marie-Christine Blandin, devenue depuis 2001, sénatrice.
La Présidente - l’Association, 12 euros.

Toutes ses questions – où, quand, qui - ? – je ne me les étais posé, entrainé par le récit. Hier, je n’avais pas non plus mis l’accent sur le retournement qu’elle opère. Alors que, dans le roman noir moyen (et les films correspondant), les hommes ont le beau rôle alors que les femmes jouent les petites pépées, dans Adieu Gloria, c’est un peu l’inverse, d’où le titre original, Queenpin, le féminin de « kingpin » (« caïd » en argot).
Comme Megan est fan de The Decemberists et de REM, une petite vidéo raccord, extrait de concert à Seattle du premier groupe avec Peter Buck, le guitariste du second.
Justement, avant-hier soir, Marianne Faithfull au théâtre du Chatelet reprenait un morceau des Decemberists (celui qu'elle a enregistré sur Easy Come Easy Go avec Nick Cave), "The Crane Wife 3". Comme elle a eu l’excellente idée de renouveler son groupe – avec notamment Wayne Kramer, oui celui du MC5, tout à sa droite – le concert était très bien. Qui d’autre peut interpréter en deux heures des chansons écrites par-avec Beck, Lennon, Roger Waters, Allen Toussaint, les Stones, the Decemberists, Nick Cave, Dolly Parton et Merle Haggard ?
Mardi, au rappel, elle a repris a capella une chanson des Chieftains.
jeudi 24 mars 2011
Killoffer, Megan Abbott, Tyler the Creator

Aujourd’hui même a lieu le vernissage au Point Ephémère du maestro Killoffer à partir de 18h30 (quai de Valmy dans le 10e à Paris).
Je risque d’être méchamment à la bourre car, avant, je serai à l’Arbre à lettres, 14 rue Boulard dans le 14e, pour assister à une rencontre avec Megan Abbott.

Il y a pas dix jours, je ne connaissais pas encore cet auteur américain mais j’ai été alerté par Nicolas Richard, l’homme de goût qui a traduit son dernier roman paru chez nous, Adieu Gloria (éditions du Masque).
Le week-end dernier, petite session de rattrapage express entamée par Absente, publié il y a deux ans chez Sonatine et maintenant dispo en Livre de poche. The Song Is You (titre original) est du pur roman noir qui nous emmène à Hollywood à la toute fin des 40's.Quelques années avant l’intrigue de L.A. Confidential auquel on pense presque immanquablement (c’est un compliment).
Une starlette qui disparaît, des acteurs soupçonné d’avoir commis des horreurs…Docteur en littérature anglais et américaine, Megan Abbott n’a aucun de mal à plonger le lecteur dans l’atmosphère du roman noir à l’ancienne tout en se réappropriant ses codes.

Elle y arrive encore mieux avec Queenpin qui vient de sortir sous le titre d’Adieu Gloria. Raconté à la première personne. Une jeune fille de bonne famille partie pour être comptable saisit la première occasion pour connaître une vie tumultueuse et devient la « pouliche » de Gloria Denton, femme fatale qui bosse pour le milieu. Là (merci Nicolas !), le style de Megan Abbott s’épanouit complètement, des images en peu de mots, des raccourcis qui ont de la gueule, une musique qui reste gravée dans la mémoire.
« Joue-la en douceur et avec élégance, m’intimai-je. Bing Crosby dans un hamac ».

Autre citation. « Cette femme est destinée au panthéon des auteurs de romans noirs. Peut-être même ira-t-elle plus loin encore ». Ça, c’est d’Ellroy à propos d’Abbott.
Finissons avec quelque chose qui n’a rien à voir, le clip de Tyler The Creator et son passage chez Jimmy Fallon il y a un mois. Du hip hop californien qui ne ressemble pas à du hip hop californien, des jeunes qui ne respectent rien et écrivent leur histoire. Gracias.